Lisi Yao

Entretien avec Genevieve Gaissibe, infirmière spécialisée en gériatrie

La gériatrie, spécialité médicale qui s’intéresse aux personnes âgées, est le domaine d’intervention de Genevieve G., fondatrice de Ageing and Health Cameroon Association. L’infirmière nominée dans la catégorie « Médical innovation 2021 » par la Jeune Chambre Internationale Cameroun et qui représentera son pays en Afrique du Sud dans la même catégorie nous entretient sur sa spécialisation ainsi que les défis liés à la construction d’un cadre de vie idéal pour la personne âgée.

Que dirait Genevieve G. pour parler brièvement d’elle ?

J’ai 29 ans, je suis une femme célibataire sans enfant. Je suis la 3ème née d’une famille de 6 enfants ; une coiffeuse professionnelle (rires), ancienne cuisinière, formatrice. Je suis la Coordinatrice de Ageing and Health Academic et Home Care services. J’ai en outre été certifiée « servante leadeur » par Cameroon leadership academy et honorée par le Médecin et écrivain Sénégalais Moussa Mama Diaw.

Qu’est-ce qui vous a orienté vers la gériatrie ?

Je me suis d’abord intéressée à la gériatrie par curiosité après ma formation générale, surtout qu’il s’agissait d’une bourse offerte par mon école pour la spécialisation, même si elle n’était pas subventionnée. Il y a ensuite deux incidents marquants qui m’ont poussée à bout. Le premier s’est produit en 2014 quand mon papa a été abandonné et maltraité par des infirmières à l’hôpital. Il était dans une déstresse respiratoire, il faisait une crise d’asthme après une allergie. Malgré le fait qu’il soit diabétique, on lui administrait du glucose. Je n’aime pas trop parler de cette expérience. Tant que tu n’as pas été victime d’une situation tu ne sauras jamais l’importance d’une spécialité.

Le second incident s’est produit lors de mon stage communautaire en gériatrie. J’ai rencontré un papa de 75 ans, papa Divine, paix pour son âme.  Il avait toutes ses facultés intellectuelles, mais a été abandonné par sa famille et ses proches. Après avoir échangé avec lui pendant des heures, je me suis dit que je ne voulais pas finir ainsi. Cela m’a poussée à faire des enquêtes sur les besoins des personnes âgées en six semaines. J’ai ressenti le besoin de me donner à fond dans la gériatrie et les services liés. Il y a trop à dire sur cette enquête faite au Cameroun, au Sénégal, et en Côte d’Ivoire.

Un amour sincère s’est développé pour la spécialité gériatrie médicale et sociale.

Quel constat faites-vous du cadre de vie des seniors dans les pays africains que vous connaissez ?

Les seniors ne sont pas des personnes vulnérables comme nous le pensons. La vieillesse n’est pas une maladie, mais simplement un processus comme la grossesse. Les personnes âgées sont des individus qui peuvent être vulnérables et marginalisés. Elles sont néanmoins, surtout avec l’expérience de vie, des bibliothèques culturelles.

La personne âgée est le garant de nos cultures et traditions.

Il y a-t-il une différence avec l’environnement aux Etats-Unis où vous avez étudié la gériatrie ? 

Oui, oui ! La gériatrie est bien différente dans les pays développés, vu que l’Etat joue son rôle pour la population vieillissante, malgré le fait que ce soit une nouvelle spécialité et que la population est très vieillissante. Les assurances, les ONG, etc. s’investissent.

Je pense qu’en Afrique la gériatrie aura sa meilleure version à cause de nos valeurs, même si nous les perdons de jours en jours.

Quel est la politique du Cameroun, votre pays d’origine, en termes de soins destinés aux personnes âgées ?

La politique au Cameroun n’est pas toujours la meilleure. En Afrique en général, chacun « pense à son ventre ». J’adresse cependant mes félicitations parce qu’il y a un service de Gériatrie au CHU de Yaoundé mais cela ne suffit pas car la gériatrie est très vaste avec ses besoins. Il y a un combat à faire. Je ne peux pas en dire plus pour l’instant à propos de notre politique de soins pour les personnes âgées.

Il existe des maisons de retraite privées pour accueillir les personnes âgées vulnérables et malades pour une bonne prise en charge, mais sans subventions… Et cela est normal puisqu’il n’y a pas de formations pour savoir comment s’y prendre avec les personnes âgées.

Quels sont les acquis, les succès de votre ONG Ageing and Health Cameroon ?

Je veux tout d’abord féliciter mon équipe qui se bat jours et nuits pour trouver des stratégies pour que les personnes âgées soient considérées et vues comme des héros. Depuis la création de cette ONG en 2016, malgré les challenges, nous avons du succès. Sans subvention, nous avons fait des campagnes, assisté des personnes âgées ainsi que des familles médicalement et socialement. Nous avons eu plus d’expérience, ce qui nous permet de développer d’autres éléments pour la bonne marche des organisations Ageing and Health home Care, Ageing and Health Academic et Sahel foundation.

Qu’en est-il de vos principaux défis ?

Nous devons, pour commencer, faire comprendre aux gens que les services de gériatrie sont différents des maisons de retraite. On continue de confondre les services de gériatrie avec les maisons de retraite.

Il faut ensuite faire intégrer aux gens qui pensent toujours à se faire de l’argent, que quand on parle de gériatrie ou des services liés, il faut d’abord considérer le problème qu’ils peuvent résoudre.

Enfin, beaucoup de personnes viennent à la gériatrie par suivisme et manquent de professionnalisme… Nous devons régler ces questions.

Vous avez organisé des activités en faveur des seniors en Côte D’Ivoire… leur bilan ?

Nou avons organisé deux activés principales avec l’ambassadrice de Ageing and Health Cameroon Association en Côte d’Ivoire, Miss Bedou Azélé. Ce sont « la journée internationale de la maladie d’Alzheimer » et « la journée internationale de la personne âgée ».

Le bilan est très satisfaisant et l’engagement des personnes âgées dans la commune choisie était encourageant. Les personnes âgées et les chefs des communautés ont compris qu’ils avaient une voix.

Le projet Echange intergénérationnel qui se met en place, me fait penser que la gériatrie et les services liés à cette spécialité ont été compris et validés.

Pouvez-vous nous raconter un fait marquant de votre parcours de gériatre ?

Le sourire redonné à une famille au sein de laquelle il y avait des disputes… Il était difficile de s’entendre sur lequel des enfants devrait rester avec le parent malade. Les questions financières, quant à la prise en charge, ont aussi créé des problèmes entre les enfants.

Le parent atteint d’Alziehmer était abandonné à lui-même mais après mon intervention, une paix et une réconciliation totales se sont invitées dans la famille en dépit de la mort du parent des mois plus tard.

Le fait que mon papa soit mon fan numéro 1 alors qu’il n’y croyait pas (rires) marque aussi mon parcours. Mon papa fait aujourd’hui plus de recherches sur ma spécialité que moi et m’informe de l’actualité…

Genevieve Gaissibe coiffant un senior, Berthelot

Quelles sont les cinq actions concrètes qui doivent être mises en œuvre pour favoriser une meilleure prise en charge des personnes du 3ème âge ?

La formation sur les sujets liés à la gériatrie, la création de services de gériatrie dans les hôpitaux, la mise en place de maisons de retraite subventionnées pour les personnes âgées vulnérables et abandonnées, la réalisation de documentaires sur les personnes âgées, l’instauration d’un service d’écoute pour personnes âgées dans tous les domaines d’activité et surtout pour la préparation de la retraite.

Un appel à lancer, un message ?

Oui ! La personne âgée, c’est vous et moi. Nous avons tous au moins une personne âgée autour de nous. Les personnes âgées qui n’ont pas d’argent en Afrique sont généralement considérées comme des sorciers et on leur attribue d’autres noms d’oiseaux mais rapprochons-nous d’elles et vous verrez…

Merci pour cette interview.


Quel futur sociopolitique pour la Côte d’Ivoire ?

En Côte d’Ivoire, on dénombre plusieurs partis et coalitions politiques. Le Le Parti Démocratique de Côte d’Ivoire-Rassemblement Démocratique Africain (PDCI-RDA), le Front populaire ivoirien (FPI) et le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) pèsent dans la balance. La récente formation politique de Laurent Gbagbo, le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), ne pourrait par ailleurs être minimisée.

Les surprenantes unions et les divorces de politiciens depuis les années 90 ainsi que la mise en avant de nouvelles ambitions politiques ces dernières années laissent s’interroger sur l’avenir sociopolitique du pays qui attirait la sous-région pour sa stabilité et son potentiel économique.

Les forces en présence en Côte d’Ivoire

Le Parti Démocratique de Côte d’Ivoire-Rassemblement Démocratique Africain (PDCI-RDA)

Citons, pour commencer, le « vieux parti ». Il est sans conteste une formation politique de poids. C’est le parti d’Houphouët-Boigny, premier Président de la République de Côte d’Ivoire qui a régné pendant 33 ans. Le pouvoir exécutif est resté entre les mains du PDCI 39 années durant. Le PDCI est le principal pilier du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) qui favorise la victoire d’Alassane Ouattara à l’élection présidentielle ivoirienne de 2010.

Le Front Populaire Ivoirien (FPI)

Il est l’historique parti d’opposition sous la bannière duquel Laurent Gbagbo est face à Houphouët-Boigny en 1990. Mieux, Laurent Gbagbo remporte les élections de l’an 2000 en tant que candidat du FPI. C’est le premier parti qui exerce le pouvoir après le PDCI.

Le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP)

La troisième force que l’on peut citer est le RHDP qui était, à l’origine, le regroupement du PDCI et du Rassemblement Des Républicains de Côte D’Ivoire (RDR) d’Alassane Ouattara ainsi que d’autres partis dont l’Union pour la Démocratie et la Paix en Côte d’Ivoire (UDPCI). Créée en 2005, la coalition assure la victoire d’Alassane Ouattara face à Laurent Gbagbo en 2010. Elle présente son candidat et donc celui de tous les partis qui la composent en 2015. Ce dernier, notamment le Président sortant Alassane Ouattara remporte alors l’élection haut les mains avec 83% des voix. Grâce à la coalition, il n’a pas véritablement d’adversaire.

Notons que le nouveau-né, le Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) a sa place dans les rangs des forces en présence en Eburnie, parce qu’il a pour président Laurent Gbagbo. Laurent Gbagbo, l’ancien président de la République mais surtout Laurent Gbagbo, l’ex N°1 du FPI.

Le théâtre des mariages et des divorces de politiques

Quelqu’un a dit que « toutes les alliances politiques sont bonnes à faire », peut-être parce que l’essentiel est de conquérir le pouvoir, de l’exercer. Depuis 1995, année de la première élection présidentielle après la mort d’Houphouët-Boigny, on assiste à des soutiens et des alliances entre politiciens, partis politiques puis à des ruptures qui participent à l’instabilité sociopolitique en Côte d’Ivoire.  

Le soutien de Gbagbo à ADO en 1995

Alassane Ouattara dit ADO, président actuel de la Côte d’Ivoire, a été l’unique Premier ministre sous Houphouët-Boigny. Houphouët-Boigny lui a confié la tâche en 1990. Lorsque Houphouët meurt en 1993, la question de sa succession est d’actualité. Henry Konan Bédié (HKB), « le dauphin » ou celui à qui on a fait appel entre autres pour ses qualités d’économiste ? Qui pour gouverner ?

Après ses deux années d’exercice (1993-1995), HKB, l’ancien Président de l’Assemblée Nationale demeure à la tête du pays suite à son élection face à un seul adversaire en 1995 : le candidat Francis Wodié du Parti Ivoirien des Travailleurs (PIT). L’un des potentiels adversaires de poids, ADO, ne pouvait, en effet, se présenter à l’élection à cause de la réforme du code électoral en décembre 1994.  Le fameux article 49 du code stipulait que les candidats à la présidence devaient être de père et de mère ivoiriens. L’on disait alors de la nationalité du Président ADO qu’elle était « douteuse ».    

L’autre éventuel opposant de poids, Laurent Gbagbo, était pour le boycott des élections. Un boycott pour marquer son soutien à ADO, exclu de la course à la présidentielle.

Troubles sociopolitiques de 1999 à 2011

Henry Konan Bédié quitte le fauteuil présidentiel après le coup d’Etat du 24 décembre 1999. Le Général Robert Guéï prend les rênes du pays. Alassane Ouattara qui était en France rentre en Côte d’Ivoire et compte se présenter à l’élection présidentielle. Seulement, l’article 35 de la nouvelle constitution dispose que « (…) Le candidat à l’élection présidentielle doit être âgé de quarante ans au moins et de soixante-quinze ans au plus. Il doit être ivoirien d’origine, né de père et de mère eux-mêmes ivoiriens d’origine (…) Il doit avoir résidé en Côte d’Ivoire de façon continue pendant cinq années précédant la date des élections (…) ». Outre la même problématique liée à la nationalité à prouver, l’article 35 disqualifiait les candidats Alassane Ouattara et Henry Konan Bédié pour n’avoir pas résidé de façon continue en Côte d’Ivoire de 1995 à 2000.

Les résultats de l’élection de l’an 2000 annoncent la victoire de Laurent Gbagbo avec 59% des voix. Une victoire contestée par Robert Guéï en deuxième position avec 32% des votes. Le 19 septembre 2002, une rébellion armée bouleverse l’atmosphère déjà tendue en Côte d’Ivoire. Il y a plusieurs morts, le général Guéï est assassiné. Le pays est coupé en deux.

Le Président Laurent Gbagbo est à la tête du pays pendant dix ans. Aucune élection présidentielle n’a cependant lieu avant le 31 octobre 2010 à cause de la crise qui divise le pays. Parmi les dispositions prises afin d’établir la paix, figure l’acceptation des candidatures des représentants des partis politiques signataires des accords de Marcoussis pour la prochaine élection présidentielle. Alassane Ouattara a ainsi son passeport pour tenter sa chance d’être Président de la République de Côte d’Ivoire.

Union Bédié-ADO

Henry Konan Bédié est classé 3ème à l’issue du premier tour de la présidentielle de 2010. Il obtient 25 % des voix quand Gbagbo et ADO ont respectivement 38 et 32 %. Bédié, membre de la coalition RHDP née depuis 2005 soutient ADO. Les leaders des partis de la coalition invitent leurs partisans à voter ADO. Alassane O. est proclamé vainqueur par la Commission Electorale Indépendante le 2 décembre 2010 mais ce résultat est invalidé par le Conseil constitutionnel qui donne Gbagbo vainqueur. S’ensuit la crise post-électorale ayant fait officiellement 3000 morts.

Le RHDP règne en maître

Pour les élections de 2015, Alassane Ouattara n’a en face de lui que Pascal Affi N’Guessan, Président « d’une partie du FPI ». Le FPI est en effet disloqué depuis l’arrêt de Laurent Gbagbo et les soupçons pesant sur Affi N’Guessan. Ce dernier est soupçonné de trahir la lutte, de n’agir que pour ses intérêts et même d’être à la solde d’ADO.

Le candidat du RHDP remporte l’élection sans difficulté. Tout va bien dans le meilleur des mondes. L’article problématique de la constitution de 2000, le 35, ne cause plus de souci. Désormais, toute personne, ivoirienne de père ou de mère peut prétendre à la magistrature suprême. L’article 55 de la constitution de novembre 2016 tient la promesse de la reforme faite par ADO lors de sa campagne. Il n’y a plus d’âge « plafond » pour se présenter à l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire. Bonne nouvelle pour les seniors, vétérans de la politique !  

Dislocation du RHDP

Le projet de faire du RHDP un parti en 2018 pousse HKB à se retirer de la coalition. Mabri Toikeusse de l’UDPCI continue cependant la marche avec ADO. Une marche qui devient difficile lorsque ce dernier désigne Amadou Gon Coulibaly comme candidat du parti pour la présidentielle de 2020. Les plus grands partis anciennement membres du RHDP, à savoir le PDCI et l’UDPCI s’inscrivent même dans la logique du Conseil National de Transition (CNT).

Retour de Laurent Gbagbo et création du PPA-CI

Après 10 ans à la Haye, le retour de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire ne passe pas inaperçu. Entre liesse de sympathisants partis l’accueillir, affaires conjugales rocambolesques, bruits de création d’un nouveau parti, il y a de quoi discuter. Gbagbo décide de « laisser entre les mains » de Simone Gbagbo de qui il veut divorcer et de Affi N’guessan, un FPI disputé.  

Lors du congrès constitutif du Parti des Peuples Africains Côte d’Ivoire (PPA-CI), ces 16 et 17 septembre 2021, L. G. confirme qu’il n’est pas près de quitter la scène politique.

A quels candidats et alliances politiques doit-on s’attendre pour 2025 ? La loi fondamentale sera-t-elle « mise à jour » ?

La tendance des candidatures indépendantes

Il y a eu 807 candidats indépendants sur 1 533 pour les législatives 2021. Nombre d’entre eux ont tenté leur chance après avoir essayé d’acquérir le soutien de leurs partis. Peut-être devrions-nous nous attendre à cette configuration pour la présidentielle de 2025 : une multitude de candidats indépendants et jeunes qui bouleverseront le paysage politique.   


Maître Adja, l’une de mes plus belles rencontres

Maître Julien Saint-clair Adja est sans conteste l’une de mes plus belles rencontres à ce jour. Il fait partie de ce genre de personnes que l’on ne fréquente peut-être pas assidûment mais qui, lorsque vous vous connectez à elles, n’appellent à la vie que des ondes positives. A propos de connexion, je fais référence à des communications, échanges virtuels ou en présentiel, mais aussi au simple fait de penser à la personne…

Maître Adja – vous devinerez qu’il est une tête dans le domaine des arts martiaux – est en fait le genre de gars qui vous fait penser qu’il ne vit pas dans le même monde que vous, je vous l’assure. Et, ce n’est pas que c’est moi qui suis trop « une fille du monde », qui se fiche de valeurs et principes moraux hein ! J’essaye de vous expliquer. Le monsieur prône par exemple des principes et des valeurs qui étaient « à la mode » à une autre époque, quoi ! Le respect, la courtoisie, la serviabilité, la fidélité… Bon, j’admire tellement l’homme que ma petite plume a décidé d’écrire ces quelques lignes en rapport avec lui. Il paraît que les écrits sont lourds de sens et restent… Pourquoi donc ne pas donner mon témoignage quand mon âme ressent le besoin de le faire ?

Ma rencontre avec Maître Adja

Est-ce que je m’en souviens, même ? Finalement non, je ne sais plus exactement comment ni quand. J’ai essayé de remonter le fil de nos conversations et je me suis alors rendue compte que nous conversons depuis 2018. Je suis celle qui avait demandé l’amitié à Julien, sur Facebook. Je pense par ailleurs me souvenir d’une rencontre physique qui m’apparaît comme étant la première. Il s’agit de celle à l’occasion d’une compétition Open Karaté Contact d’Abidjan (OKCA). Nous avions, plus précisément, tous les deux fait office d’arbitres au cours de cette compétition. J’ai été agréablement surprise par la disponibilité de l’homme. Aussi ai-je été séduite par sa tendance à venir en aide aux autres. Tu ne comprends pas quelque chose, il a temps et mots pour essayer de te faire comprendre.

Maître Adja est de toute évidence un exemple de serviabilité. Le monsieur a été suivi et « validé » par Robert Brazza, alors ?

Rencontre « surprise » avec Robert Brazza (Julien au centre), page Facebook Julien Saint-clair Adja

Pour la petite histoire, Robert Brazza est fan d’arts martiaux. Il suivait les activités de Julien et c’est ainsi qu’il l’a contacté pour lui dire qu’il a une surprise pour lui. Julien devait rencontrer, selon les indications de M. Brazza, un ami à lui sur Abidjan, pour sa surprise. La surprise était, en fait, une rencontre-échange avec la personnalité elle-même. Si seulement ce processus pouvait être récurrent sous les tropiques, pour faire encore plus briller talents et exemples !

De quoi parlons nous au juste, Julien et moi ?

En ce qui concerne nos échanges, je me souviens encore de ces longs moments passés à converser via Internet. Nous parlions entre autres d’arts martiaux, de Dieu, de spiritualité, des relations humaines, d’histoire, de culture… De plusieurs sujets. Nous avions même, finalement, créé un groupe privé avec une autre belle rencontre, Ksyty Winkel, pour évoquer des sujets qui comptent. Je vais cependant prévenir les potentielles « candidates à la candidature » sous le charme des qualités de l’homme ici citées : il n’est m’a foi pas un garçon facile ! Rires. Ce n’est pas un profiteur qui dit qu’il n’y a pas hors-jeu quand la balle vient de l’adversaire, malgré son intérêt pour la gent féminine. I know what I’m talking about !

Maître Adja m’a enseigné les bases des arts martiaux et l’art du bonsaï

J’ai pu bénéficier d’un cours privé avec Maître Adja, n’ayant pas pu participer au collectif. C’était en 2019. Je dois à ce propos retrouver mes cours… j’avoue que je peux ne pas être une bonne élève. Je retiens en tout cas de notre entretien qu’un grand Maître a pu traverser un mur et avoir accès à un lieu qui lui était initialement inaccessible. Cela s’est fait, m’a-t-il expliqué, par la force de la concentration. La volonté, la concentration, la persévérance… apparaissent en conséquence comme des clés du succès. Même s’il s’agit d’une image, je crois en la capacité d’accomplir des choses grâce à la force mentale et à l’élévation spirituelle. Maître Adja dit souvent que nos actions dans le monde matériel ont des répercussions dans le spirituel et moi, j’y crois.

« Ma sœur », c’est ainsi que Julien m’appelle très souvent, s’il ne mentionne pas mon prénom. Grâce à lui, j’ai mon Bonsaï, un Baobab ! Il a deux ans. Je suis fière de m’occuper de mon arbre, mon « deuxième bébé ». Julien a l’habitude de poser la question suivante : « et nos bébés ? » lorsqu’il veut prendre des nouvelles de mon fils ainsi que de mon Bonsaï. C’est avec enthousiasme que nous avons procédé au rempotage de ce dernier il y a un mois. Il est un héritage que je compte laisser à mon fils !

Maître Adja (dans le fond à gauche) lors d’un cours, Page Facebook Julien Saint-clair Adja
Le Gwè Pépé Tong-il Moo-Do Dojang 2 : l’école d’arts martiaux de Maître Julien

Le tong-il Moo-Do est un art martial mixte d’origine coréenne signifiant l’unification des arts martiaux. Il promeut un enseignement équilibré, technique et philosophique, pour une transformation positive du pratiquant.

J’ai dit plusieurs fois que je confierai volontiers un pan de l’éducation de mon cher fils à Julien. Julien reçoit dès leur 3 ans, des enfants pour les former aux arts martiaux, aux valeurs qui font les Hommes. Comme il aime souvent le dire, le travail doit être entamé le plus tôt possible pour se donner le maximum de chance de construire des personnes de qualité. En observant notre monde et ses maux, il est clair que la meilleure chose à faire est d’entourer les enfants, très vite, de bonnes références. Le club de Maître Adja se situe à Angré château. Il organise bientôt une compétition d’arts martiaux.

La première édition de la compétition Gwè Pépé Tong-il Moo-Do

Elle est prévue pour le 1er août 2021 à Angré Château Groupement 4000C. La compétition locale se résumera en deux axes. Le premier est relatif aux techniques de base et de forme. Le second axe de la compétition est le combat dans les règles du Tong-il Moo-Do. La compétition est ouverte à tous les pratiquants de Tong-il Moo-Do de Côte d’Ivoire.

Il faut souligner que l’organisation d’une telle compétition répond à plusieurs objectifs. Il s’agit d’abord, pour les initiateurs, de créer un évènement annuel permettant de rassembler les athlètes de tous les âges. Le deuxième but majeur est la célébration de l’éducation et de l’amitié des athlètes et des clubs. L’autre objectif tout aussi capital que nous pouvons citer en troisième lieu, c’est la volonté d’occuper sainement et éduquer la jeunesse. Amener la population à s’intéresser au sport en général, voilà en outre un objectif qui mérite aussi d’être cité, quand on sait les bienfaits du sport sur la santé. Le concours prévoit des parcours d’obstacles ; ça promet d’être chic ! Pour plus d’infos quant au règlement de la compétition et aux possibilités de partenariat et autres soutiens, contacter le profil ! On attend 100 athlètes âgés de 4 ans à plus de 18 ans à la compétition.

Pour un tant soit peu côtoyer le monde des arts martiaux en Côte d’Ivoire, je peux affirmer qu’il y a de belles choses à y développer. Pour moi, Julien est un exemple, et, pas parce qu’il apporte toutes les fois qu’il nous visite, un cadeau pour mon fils ni parce que ma maman se prénomme Julienne. S’il y en avait beaucoup de Julien, le monde se porterait mieux.

Lire mon précédant billet ici


La nuit de l’écologie africaine, un rendez-vous inédit

La nuit de l’écologie africaine est un évènement inédit. Il est pensé pour primer les défenseurs de l’environnement africains. Et, c’est le 5 juin 2021, la date de l’important rendez-vous ! Le 5 juin prochain, la première édition de La nuit de l’écologie africaine aura lieu à Abidjan.

Une initiative qui suscite beaucoup d’engouement

Pour commencer, les acteurs de la protection de l’environnement ont été invités à postuler dans différentes catégories. Plusieurs candidatures sont par la suite enregistrées pour les catégories :  

  • Collectivités territoriales ;  
  • Recherche et innovation écologique ; 
  • Entreprises et RSE ; 
  • Société civile, associations et coopératives ; 
  • Femme et écologie.  

Après la clôture de la phase des dépôts, le comité d’organisation a compté plus de 260 postulants. Ceux-ci proviennent de divers pays de la région Ouest-africaine. Le Bénin, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, le Togo. Notons que le nombre important des dossiers reçus traduit le remarquable engagement africain dans la lutte pour la protection de l’environnement.

L’idée d’organiser une soirée de récompense des soldats de l’environnement tombe à point nommé. D’abord, elle va permettre de révéler des initiatives spécifiquement africaines. Ensuite va-t-elle favoriser le décuplement de celles-ci. Enfin, les ivoiriens cesseront certainement d’accuser un stagiaire dans le ciel qui ne réglerait pas bien la température, grâce à elle ! Rires.

Des actions communication qui se veulent à la hauteur de l’évènement

Depuis ses premières communications, le comité d’organisation de La nuit des Awards de l’écologie africaine ne cesse d’amplifier ses actions. En effet, la raison de son investissement est claire : faire de la nuit du 5 juin prochain une soirée mémorable. Dans cet élan, il y a eu un point presse le 31 mars 2021 au siège de l’UNESCO. Rencontre de représentants d’institutions, multiplication des passages dans les médias… L’évènement s’annonce grand.

Retour sur quelques passages dans les médias

Passage du Secrétaire à l’organisation de la nuit des Awards de l’écologie africaine à l’émission C’midi

Reportage de la Radiodiffusion Télévision Ivoirienne

Emission spéciale Awards de l’écologie africaine sur Médi 1 TV

La nuit de l’écologie africaine nous donne rendez-vous ce 5 juin 2021 au Palm Club Hôtel pour faire connaître et célébrer de façon particulière les pratiques et initiatives écologiques durables. En attendant, que faites-vous, vous, oui, vous, pour protéger l’environnement ?


Les blogueuses et web-activistes engagées contre les discours de haine

Les blogueuses et web-activistes engagées contre les discours de haine ont participé à un atelier les 23 et 24 avril 2020. Cet atelier s’est tenu à Jacqueville. Il avait pour objectif de renforcer les capacités des membres du réseau afin de contrer les discours de haine de façon optimale.

Internet est assurément le canal de communication qui a le plus de succès aujourd’hui. En Côte d’Ivoire, il compte plus de quinze millions d’utilisateurs. Selon les chiffres de l’ARTCI, 19 651 407 personnes étaient abonnées à internet mobile à la date du 31 décembre 2020. Comme on peut s’en douter, le réseau informatique est en conséquence le lieu des communications de tout genre. Et, les discours de haine font partie de ces communications.

Pour information, sinon pour rappel, les discours de haine peuvent avoir la forme écrite, orale ; celle du dessin. Ils peuvent encore s’inscrire dans un format audio et/ou visuel. Leur caractéristique principale est qu’ils s’attaquent à une ou plusieurs personnes pour leur sexe, leur appartenance politique, religieuse ; leur physique… Pour des réalités qui font partie de leur identité.

S’organiser : se former, élaborer un plan pour optimiser les actions sur le terrain
Quelques membres du réseau en plein travail de groupe, service images

Le manque de formation et de bonnes informations est assurément la principale source de la mauvaise performance. Cette carence explique aussi les dérives sur Internet !

Afin d’être efficaces dans leur entreprise, la quarantaine de femmes mobilisées pour lutter contre les discours de haine a échangé sur plusieurs sujets. Parmi eux, la nécessité de la participation politique des femmes. La gestion des affaires par les femmes est en effet appréciée, efficiente et empreinte de pacifisme de façon générale.

Nous avons par ailleurs revisité les techniques de fact-checking. La vérification des informations demeure capitale dans un environnement où les fake news font d’énormes dégâts. La divulgation de fausses informations est effectivement dangereuse pour la société et répréhensible par la loi. Ses conséquences sont désastreuses.

Notre atelier s’est achevé par des sessions pour nous familiariser avec :

  • des techniques de campagne digitale,
  • la pratique de la plateforme de conception graphique Canva pour passer de façon agréable nos messages de lutte contre les discours de haine.

Nous avons été enrichies par des sessions animées par les experts Blandine Angbako , De Laure Nesmon , Clovis Delacroix Ndete, Raïssa Amah Tano , Eulalie Kouassi et Fulbert Evan’s Koffi.

Le réseau des Femmes Web activistes contre les discours de haine : un réseau à la grande et noble ambition !

C’est une grande et noble ambition que de vouloir bouter hors des habitudes communicationnelles le recours aux discours de haine. Cette ambition est cependant atteignable. Et, c’est bien la raison de l’existence du réseau auquel je suis fière d’appartenir. Avec mes amies et collègues, mes jeunes sœurs blogueuses Unicef, nous comptons bien réussir notre mission en étant des jeunes moteurs de prévention des discours de haine et des conflits sociopolitiques et communautaires. Nous, blogueuses et web-activistes allons investir le terrain avec notre stratégie pour promouvoir les échanges pacifiques, la paix.

Le projet « Les jeunes comme moteurs de prévention des discours de haine et des conflits sociopolitiques et communautaires » est une initiative financée par le Fonds de consolidation de la Paix des Nations Unies.

Retrouvez les publications des membres du réseau sur le sujet avec les hashtags #REFWADHA #STOP_AUX_DISCOURS_DE_HAINE #ENSEMBLECONTRELAHAINE

Retrouvez mon article sur le même sujet ici


Concours Mondoblog 2021: Lisi, médecin après la mort?

La saison 8 du concours Mondoblog RFI a invité les plumes d’expression française à compétir cette année ! Aujourd’hui, je viens vous entretenir sur des évènements relatifs au concours. Vous pourrez faire vos conclusions après lecture. Mea culpa ? Médecin après la mort ? On verra !

J’ai reçu un mail d’invitation pour communiquer sur la 8ème édition du concours Mondoblog RFI, cette année 2021. La deadline pour compétir, c’était le 15 mars dernier ! Il y a donc une semaine que le concours est clos. Alors, pourquoi est-ce que j’en parle aujourd’hui ?

Le message de mon ami

Avant même de lire le mail de Mondoblog concernant le concours lancé, j’avais reçu le message d’un ami écrivain, détenteur de plusieurs prix dans le milieu de la littérature. Il demandait conseil, comme j’étais déjà passée par l’épreuve. J’avoue que mon premier sentiment était un sentiment d’étonnement. Lui qui venait me demander conseil à moi… Mais bon, comme dit l’adage, on ne finit jamais d’apprendre et il est plutôt sage de demander à qui a déjà emprunté un chemin, comment le passer. J’ai répondu à mon ami que le concours devrait juste être une formalité pour lui. Et puis, je me suis souvenue de cette première fois que j’avais « tapé poto ».

Capture d’écran Messenger, Lisi YAO

« Taper poto » dans le jargon ivoirien, c’est « essuyer un échec ». J’avais essuyé un échec, alors que j’étais plutôt sûre de moi ! Je vous fais une autre confidence : j’étais un peu jalouse de la chance des autres. Moi, j’avais attendu des années après mon échec, avant de voir le concours être lancé à nouveau ! Les veinards ! Rires.

Mon conseil et ce que j’avais écrit…

A mon ami, dont je connais la plume je pourrais dire très « sophistiquée », j’ai conseillé en substance la simplicité. En fait, le gars, c’est le genre qui a un niveau de langue très élevé quoi ! Des tournures et des images dignes des temps où littérature et poésie n’étaient démystifiables que par un cercle fermé. Enfin, peut-être que j’exagère et que c’est plutôt moi le problème, pour avoir un niveau trop bas.

Chers tous, je vous assure que j’avais entrepris l’écriture d’un billet pour parler du concours, pour inviter à candidater, deux semaines avant que ses rideaux ne se referment. Et, mon billet était quand-même spécial. J’avais formulé des phrases comme :

« Si vous avez besoin qu’on vous motive pour essayer de faire partie de la plus grande plateforme de blogueurs et blogueuses francophones… » ; « si on doit vous convaincre d’essayer de faire partie des blogueurs et blogueuses de Mondoblog RFI… » ; « doit-on mesurer à votre place l’aubaine que vous avez, quand moi j’ai attendu des années avant de réessayer ? » ; « si on doit faire avec vous comme avec des enfants, dire que réussir à l’école c’est surtout pour leur propre bien, pour vous motiver… » C’est dingue, non ? On nous demandait juste de faire savoir que le concours court ! Rires. Mais moi, je déversais apparemment toute mon aigreur. La jalousie de voir que des chouchous arrivent et que je suis maintenant de la génération des « vieux bébés » !

Un billet perdu !

Je me demande si vous allez me croire, vu ce que j’ai écrit plus haut mais je vous promets que j’ai perdu le billet ! Je l’ai cherché, recherché, en vain ! Et, je n’avais plus la force de le réécrire. L’essence s’était déjà évaporée en quantité. Le parfum n’aurait plus été le même, si je réessayais, malgré toute ma bonne volonté. C’est vrai que l’on peut toujours essayer de recommencer mais pour ceux qui ont déjà perdu des textes, ils connaissent peut-être l’état d’esprit que je veux décrire. Vous savez quoi ? J’ai cherché et recherché mon texte en regardant le temps passer, impuissante. Bref !  

Enfin, je souhaite bonne chance à tous ceux qui ont concouru et si ça ne marche pas cette fois, ça pourrait marcher une autre fois ! Soyez surtout aux aguets comme j’ai été, pour ne pas manquer le prochain concours si vous tenez à faire partie de la famille ! Ah ! J’oubliais… je me suis sentie coupable, mal de savoir le nombre de candidatures reçues cette année. Peut-être que si j’avais communiqué, il y aurait eu plus de participants ?

En 2020, nous étions 350 candidats contre 256 cette année mais comme l’a écrit Simon de l’équipe Mondoblog, ce n’est pas le nombre qui compte finalement.


Jacques Anouma, l’homme qui veut servir le football africain à 100 %

Je suis allée à l’auditorium du ministère des Affaires étrangères de mon pays, la Côte d’Ivoire, ce vendredi 19 février 2021. Je devais y être pour la conférence de presse de présentation du programme de M. Jacques Anouma, candidat à la présidence de la Confédération Africaine de Football (CAF).

Qui est l’homme dont le projet baptisé est de « servir le football africain » ? Son projet, qui traduit sa vision d’une CAF forte et conquérante est guidé, nous apprend-t-il, par trois grands principes : la modernité, la responsabilité et la transparence.  

Jacques Bernard Daniel Anouma, le candidat à la Présidence de la CAF qui veut servir le football africain à 100%

Il a travaillé dans le secteur des finances pendant de nombreuses années. C’est un diplomate et un ambassadeur de la République de Côte d’Ivoire. Sa passion pour le football, en témoigne son parcours dans les instances décisionnelles du microcosme footballistique, prend le dessus. Il nous le fait comprendre en affirmant qu’il va consacrer 100 % de son temps au développement intégral du football.

« Les graves problématiques auxquelles la CAF est confrontée commandent que son prochain président consacre toute son énergie, son temps et son intelligence à sa réhabilitation ». « (…) Je serai un président disponible », a-t-il assuré.  

Jacques Anouma fait son entrée à la Fédération ivoirienne de Football (FIF) en 1991, mon année de naissance ! Il y a gravi tous les échelons.

M. Anouma a été président de la ligue nationale et président de la Jeunesse Club d’Abidjan (JCA). La JCA est le club le plus ancien du football ivoirien. Sa date de création est 1932.

Un acteur de poids dans le milieu du football

Le Président Anouma est élu à la tête de la FIF en 2002. Il crée quelques années plus tard l’Académie de Football Amadou Diallo (AFAD).

La mission principale du Président Anouma, à la tête de la FIF, était, d’abord, la restructuration de la fédération. Ensuite devait-il travailler au retour de la Côte d’Ivoire au meilleur niveau continental et mondial.

De 2003 à 2007, Anouma préside l’Union des fédérations ouest-africaines (UFOA) dont il est à ce jour le Président d’honneur. Lorsqu’en 2006, les Eléphants de Côte d’Ivoire se qualifient pour la première fois pour la coupe du monde, Jacques ANOUMA entre de façon particulière dans les annales du foot. L’exploit de la qualification au mondial se répète 4 ans plus tard. M. ANOUMA est alors, naturellement, élevé à la distinction de Commandeur dans l’ordre national du mérite.

Depuis 2011, Jacques ANOUMA est Président d’honneur de la FIF. C’est encore sous sa présidence, il faut le rappeler, qu’un centre technique national est créé. L’envoyé spécial des Présidents de la FIFA et de la CAF pour l’Afrique depuis 2018 souhaite, avec son équipe, apporter les changements qui s’imposent pour une CAF forte et conquérante.  

Un programme pour un progrès clair

Jacques ANOUMA évoque une vision qui consiste à impulser un ensemble de réformes nécessaires à la restauration de la CAF. Pour ce faire, il évoque les principes qui guideront son action.

  • La modernité

Le candidat à la présidence de la CAF entend être un leader et un manager en adéquation avec son temps. L’on peut en déduire qu’il va s’aider de tous les moyens et méthodes actuels pour faire rayonner le football africain.

  • La responsabilité

Respecter sa parole et ses engagements, voilà la promesse que fait Jacques ANOUMA. Ne dit-on pas qu’un Homme, c’est celui qui respecte sa parole et accomplit ses devoirs ?

  • La transparence

L’on sait combien le problème de la transparence affecte le développement de nos institutions et de notre continent, par ricochet. Il n’est donc que salutaire que M. ANOUMA prenne l’engagement solennel de favoriser une bonne gouvernance ! « Les informations seront partagées, accessibles, en conformité avec les statuts, règlements et dispositions en vigueur », rassure-t-il.

Jacques ANOUMA veut servir les intérêts du football africain en se mettant au service de sa passion, de ses pairs, et des différents acteurs. Son programme pour atteindre son objectif s’articule autour de quatre axes.

Gouvernance et gestion de la CAF

C’est le premier axe du programme de Jacques ANOUMA. Il veut répondre aux problèmes de gouvernance, de mauvaise gestion à l’origine de la dégradation de l’image de la CAF. Plusieurs actions seront à mener dans ce sens dont l’introduction de la transparence, de l’éthique et de l’équité dans la gouvernance de la CAF. A ce niveau, il va s’agir de mener des entreprises dont la création d’un cadre de concertation des parties prenantes chargé de garantir une gestion participative intégrée. Ce cadre rassemblera, nous informe-t-on, les divers acteurs clés du milieu du foot : joueurs, clubs, ligues, gouvernements et partenaires.

Une autre action a aussi attiré mon attention pour l’introduction de la transparence dans la gestion de la CAF : le projet de la doter d’un code d’éthique et d’un règlement de gouvernance pour permettre aux organes indépendants de lutter efficacement contre la corruption et les maux qui minent l’institution. Il est clair que le bon fonctionnement d’une organisation passe par l’établissement de règles que l’on a le devoir de respecter.

Renforcement des capacités financières, managériales des associations nationales et unions zonales

C’est un secret de polichinelle que le développement du football africain est lourdement ralenti à cause des limites financières. L’on dira peut-être que beaucoup d’argent circule dans le milieu, sans atteindre et servir les acteurs qui y ont droit et qui en ont le plus besoin pour l’essor du foot et l’épanouissement de ceux qui sont en première ligne sur le terrain.

Pour résoudre la question du manque de moyens financiers, d’infrastructures, d’équipements… qui tire le football africain qui repose sur le travail des associations nationales et des unions zonales vers le bas, Jacques ANOUMA entend travailler à l’accroissement des ressources financières des associations nationales.

L’action 3 de l’axe 2 : « amélioration des relations avec les associations nationales à travers les unions zonales » me touche particulièrement à cause de sa portée sociale. L’on ne le dira jamais assez, les bonnes relations et collaborations favorisent le rayonnement de toute entreprise.

Le deuxième point de la troisième action du deuxième axe du programme de Jacques ANOUMA me séduit tout autant. « Renforcer l’inclusion en assurant une meilleure représentation des femmes et des minorités linguistiques au sein des organes de la CAF ». Ai-je encore besoin de dire pourquoi ? ?

Promotion, commercialisation et ressources nouvelles

Le troisième axe. Les actions à mettre en œuvre dans celui-ci sont relatives, entre autres, d’abord, à la résolution des litiges commerciaux pendants par une solution concertée. Ensuite, on peut noter la reforme du marketing et de la communication, l’accroissement de l’attractivité des compétitions et enfin, l’augmentation des droits des médias avec une stratégie de développement des droits digitaux.

« Place au jeu », le quatrième axe du programme d’ANOUMA

Quelles solutions pour sortir définitivement la CAF de la situation difficile qu’elle traverse ? Des éléments pour solutionner les choses sont communiqués dans « place au jeu ». L’amélioration de l’organisation de la CAN et de la CHAN par l’instauration des éliminatoires sous la forme d’une coupe de chaque union zonale, l’autorisation des pays qualifiés pour le tournoi final d’intégrer dans leurs effectifs trois joueurs évoluant dans d’autres championnats sur le continent.    

La réintroduction d’une distinction aux CAF AWARDS fait en outre partie des actions à mener pour sortir la CAF de son état actuel, peu reluisant. D’autres toutes aussi intéressantes, figurant dans le programme de M. ANOUMA dont les suivantes, méritent notre attention :

  • Le développement du football pour les jeunes par la création d’une compétition U15 au niveau des unions zonales, en recherchant des sponsors dédiés et en reformant les formules des éliminatoires des CAN U20 et U17 en instaurant un mix entre tournois zonaux et élimination directe ;
  • le développement du football féminin ;
  • la sensibilisation des associations nationales sur la nécessité de mettre en place une structure de veille et d’alerte pour lutter contre le terrorisme dans les stades et en dehors ;
  • l’harmonisation des curricula de formation des entraîneurs avec toutes les confédérations afin de garantir la libre circulation des techniciens.
Un défi à relever, ensemble !

C’est ensemble que Jacques ANOUMA voudrait que l’on relève le défi pour reconstruire le lien avec nous-même, mais également avec le reste du monde et les partenaires. Il nous invite à « mouiller le maillot ». Mouiller le maillot pour rebâtir la confiance perdue. ANOUMA promet de se donner corps et âme à la tâche avec son temps, son énergie, son expérience…

L’élection du président de la CAF aura lieu le 12 mars 2021. L’institution n’a jamais été dirigée par un candidat de l’Afrique de l’Ouest. Jacques ANOUMA se dit ouvert à une candidature unique pour cette zone de l’Afrique, il a d’ailleurs initié les discussions. C’est une affaire nationale, zonale, continentale, à fortes implications au niveau mondial.

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L’Association Graine d’Ivoire et Santé a fait le bilan de sa mission « riposte face à la Covid-19 »

L’Association Graine d’Ivoire et Santé (AGIS) et son partenaire Prudencial Belife Insurance ont tenu une conférence de presse ce vendredi 19 février 2021, au Capitol Hotel d’Abidjan. Le bilan final de la mission « riposte face à la Covid-19 » était le sujet de la rencontre.

Ce sont au total 51 158 dons en vivres et non vivres dont ont bénéficié des associations et communautés ivoiriennes dans le cadre de la campagne de riposte contre la Covid-19 en Côte d’Ivoire.

La mission « riposte face à la Covid-19 » en Côte d’Ivoire

Lancée par Prudential Belife Insurance, grâce au soutien de Prudential PLC et au fond de lutte contre la Covid-19 de la fondation Prudence, la campagne «riposte face à la Covid-19» a été mise en œuvre par l’ONG AGIS. Elle s’est déroulée en deux vagues de missions.

La première s’est étendue d’avril à juillet 2020. L’ONG a d’abord distribué des kits sanitaires dans les marchés et les gares routières des villes de Yamoussoukro et de Bouaké. Après avoir sillonné ces deux grandes villes ivoiriennes, l’équipe de M. Sylla Aboubakar s’est ensuite mise au service des populations de grandes communes de la capitale Abidjan. Les communes d’Abobo, Treichville, Ayama, Adjamé et Cocody ont été servies. L’ONG les a fourni en gels hydroalcooliques, masques, appareils de désinfection des toilettes et lieux publics… L’AGIS a en outre visité l’orphelinat de Grand-Bassam et la pouponnière de Dabou en apportant des vivres et des kits sanitaires.

La deuxième vague de la mission a duré de septembre à novembre 2020. Des ateliers de fabrication du savon liquide traditionnel ont été conduits durant cette période. Ils avaient pour objectif d’assurer la continuité du respect des mesures barrières contre la Covid-19.

Comment l’ONG AGIS a-t-elle atteint son objectif ?

L’AGIS a atteint son objectif de réduction de l’impact socio-économique de la Covid-19 par ces différentes initiatives, en :  

  • instruisant les populations sur la pandémie ;
  • sensibilisant sur les mesures barrières pour limiter la prolifération de la Covid-19 ;   
  • désinfectant des zones publiques à haut risque : centres de services sociaux, transports publics, gares routières, toilettes publiques, marchés, grandes surfaces ;
  • distribuant des désinfectants de mains (plus de 16 000), des kits de désinfection, des gants et trousses de nettoyage ;
  • faisant divers dons.

Plusieurs axes ont ponctué la conférence de presse-bilan de la mission « riposte face à la Covid-19 ». Des témoignages de bénéficiaires de la campagne, comme de M. Kassi Pierre, militant pour la cause des personnes vivant avec un handicap, ou encore de Mme Yao Madeleine, présidente de l’ONG Femme débout de Bouaké, ont été entendus. Des échanges et débats en ont fait le menu également.

L’Association Graine d’Ivoire et Santé est spécialisée dans la lutte contre les infections respiratoires aigües chez les enfants de 0 à 5 ans. Elle a été créée en 2010 par M.Sylla Aboubakar. Sa sélection pour la mission est le résultat d’un appel d’offre de Prudencial belife insurance. Prudencial belife insurance est quant à elle une filiale de Prudential UK, compagnie d’assurance-vie de plus de 20 millions de clients dans le monde. Vieille de 170 ans d’expérience, elle fournit la Côte d’Ivoire en solutions pour la réalisation de projets à long terme. L’organisation intervient aussi pour l’éducation des enfants et créée des opportunités pour des milliers de personnes. C’est à hauteur de 42 millions de FCFA qu’elle a appuyé l’AGIS pour sa mission.

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[Afropolitain nomade] Un festival de délices culturels

Le festival Afropolitain nomade est à sa 7e édition cette année. N’ayant pas pu se tenir en 2020 à cause du Covid-19, il a arboré de nouvelles touches pour son édition de 2021. Ses concerts se tiennent dans plusieurs capitales africaines et sont retransmis via Internet. Ils interviennent comme un apéritif. Un apéritif culturel en prélude de l’apothéose du festival. Cette apothéose aura lieu à Kigali, au Rwanda, où se tiendront les dernières festivités.

Ce vendredi 15 janvier 2021, deux concerts ont fait office de lancement du festival. Abidjan, en Côte d’Ivoire, et Douala au Cameroun ont été leurs hôtes. J’ai eu le plaisir et l’honneur d’être présente au concert d’Abidjan, à l’Institut français, avec ma casquette de blogueuse. Dj MZSS, Tyrane et Lerie Sankofa sont montés sur scène pour faire vibrer le public par des rythmes colorés.

Bref retour sur l’initiative de Vanessa Kanga

On l’appelle encore Veeby Afrosoul, la génitrice du festival Afropolitain nomade. L’administratrice, férue de culture, a nourri le désir de créer un évènement, cadre de partage novateur. Des artistes musiciens et ceux intervenant dans l’art visuel s’y expriment. Depuis 2012, son festival, l’Afropolitain nomade, met en scène une centaine d’artistes qui viennent de trois continents. L’Afrique, l’Amérique du Nord et l’Europe se retrouvent pour embrasser un public de tout horizon de façon itinérante.

Mondoblog et le festival Afropolitain nomade, un partenariat reconduit !

C’est la deuxième année de mariage entre le festival et le réseau des blogueurs francophones de Radio France Internationale. Et on espère que ça va durer… Pour la vie ! ? C’est justement en tant que blogueurs du réseau que Richard Konan, auteur du blog « Sous le Baobab » et moi, avons interviewé Lerie Sankofa ainsi que Tyrane, à quelques heures de leur show. Nous avions pour mission de vous faire vivre le festival à la façon blog !

Lerie Sankofa, l’artiste qui « regarde toujours derrière »

« Regarder toujours derrière », cela peut sembler péjoratif. Et pourtant, nous sommes dans un contexte où le faire est primordial. C’est Richard Konan qui a, dès l’entame de l’entretien, demandé à l’exceptionnelle percussionniste la signification de son nom d’artiste. Celle-ci, lors de l’interview qu’elle nous a accordé ce 13 janvier, dans les murs de l’Institut national des Arts et de l’Action Culturelle (INSAAC), a fait référence à la culture Akan pour explication.

Si « Lerie » est tiré de son prénom Valérie, « Sankofa » désigne un oiseau mythique qui a la tête dans le sens opposé de son corps. C’est un symbole de sagesse… Lerie a les pieds dans la tradition et la tête dans le modernisme. Elle s’appuie sur le passé, sur les racines pour avancer. Et, sa musique qui s’inspire des sonorités des forêts et des savanes africaines en témoignent. La très douée percussionniste, autrefois élève de l’INSAAC et aujourd’hui enseignante dans l’Institut de renom, a par ailleurs fait comprendre que le mysticisme n’intervient pas dans son processus de création. Seule la tradition compte. Elle laisse cependant libre cours à l’imagination de tous… Artiste !

Séance photo lors de l’interview avec Lerie Sankofa (Lerie Sankofa à gauche). Crédit photo : Honoré

A la question de savoir s’il lui a été facile d’évoluer dans un milieu dominé par la gente masculine, celle qui a été initiée à la percussion depuis l’âge de 9 ans répond que les choses n’ont pas été difficiles. Si les femmes n’avaient pas accès à certains instruments dans le passé, la situation a évolué. Avec son art, Lerie Sankofa s’impose, elle est appréciée. Elle collabore avec de grands noms et voyage à travers le monde pour des spectacles.   

Tyrane, la douce lionne

Le rendez-vous avec Tyrane, c’était jeudi 14 janvier. Le centre culturel d’Abobo a servi de cadre pour notre rencontre. Un centre avec lequel elle partage une profonde histoire : « C’est ici que j’ai pris pour la première fois le micro« , nous a-t-elle confié. Aujourd’hui, le micro et elle sont de très intimes amis. Ils ont fait ensemble, nombre de prouesses.

Partie d’Abobo, commune stigmatisée parce que défavorisée, redoutée pour l’idée d’être un grenier de violence  – c’est justement l’un des combats de l’artiste que de mettre en avant les côtés positifs de la commune qui a vu naître de nombreux grands noms – Tyrane a, après un périple qui l’a finalement conduite au Maroc où elle s’est installée, acquis la réputation de meilleure chanteuse de piano-bar. Elle a remporté le prix All Africa Music Awards (AFRIMA) de meilleure artiste de l’Afrique du Nord en 2016.

Photo lors de l’interview avec Tyrane (Tyrane au centre, Richard Konan à droite). Crédit Photo : Honoré

A l’origine danseuse, celle pour qui les coins et recoins du centre culturel d’Abobo n’ont pas de secret y passait le clair de son temps. Une battante, une fonceuse. Tyrane, c’est le surnom que lui ont donné ses élèves alors qu’elle donnait des cours de danse, parce qu’elle leur tapait sous les pieds lorsqu’ils n’assimilaient pas bien leurs leçons. « Je donnais des cours de danse (…) et quand mes élèves n’arrivaient pas à les assimiler, je leurs tapais sous les pieds. Ils ont dit : c’est une tyrane ! Cest ainsi que le nom m’est resté. Je suis sinon très douce… ». Tyrane a ainsi expliqué l’origine de son nom à la demande de Ozone, l’animateur de l’apéritif culturel, après sa fulgurante prestation ce vendredi 15 janvier 2021.

Un topissime apéro culturel !  

Difficile de tenir sur son siège ! J’ai changé deux fois de place pendant l’apéro culturel avant de finir par danser dans un coin, jusqu’à sa fin. J’ai d’abord jugé que j’étais trop loin de la scène. Je me suis donc rapprochée pour m’installer sur un siège juste face à la scène. Il s’agissait pour moi de voir de plus près Dj MZSS, l’artiste qui a ouvert le bal des prestations, dans l’expression de son art. Je ne pouvais me contenter d’entendre sa musique mix afro-acoustique. Il me fallait la sentir de plus près, la toucher, voir comment il faisait « un » avec sa guitare… Un véritable régal !

Tyrane a été la deuxième artiste à monter sur scène pour un spectacle haut en couleurs. Un spectacle aux parfums de talents multicolores. Avec Tyrane, costumes, prestance, voix, pas de danse ont séduit le public qui n’a pas manqué de se laisser entraîner dans un show vibrant.

La fin ne fut pas moins spectaculaire avec Lerie Sankofa et son équipe sur scène. Je vous propose de vivre les moments avant sa montée sur scène, qui vous donneront une idée de ce qu’il s’est passé…

Musiques avec voix, mortier… extase pour les sens ! C’est vers 22h que l’apéro a pris fin. J’ai été heureuse d’y être mais triste de partir… Comme l’a dit Lerie Sankofa avant ses dernières chansons : « toutes les bonnes choses ont une fin ! » Ce n’est cependant pas encore fini pour le festival Afropolitain Nomade 2021 ! ?

Selfie avec Tyrane après son show, Lisi YAO

Retrouvez le concert en images ici

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Mon retour sur 2020, mes perspectives pour 2021

Alors, 2021 ? Qu’est-ce que cette année augure ? Même si j’ai hâte de vous dire ce que la nouvelle année m’inspire, regarder dans le rétroviseur s’impose, pour une certaine démarche. 2020… 2020 a été, vous avez probablement déjà pu le constater, une année exceptionnelle. Normal, non ? Chacune des années qui naissent et qui nous disent au revoir sont particulières. Le fait est par ailleurs que l’international Covid-19 a ébranlé la planète dès fin 2019, pour causer d’énormes pertes en 2020. D’ailleurs, en ce début d’année, le virus continue de bouleverser tant de choses. Nous espérons cependant qu’il ne va pas faire long feu.

Quand il pleut à Paris, Abidjan est mouillée

Il se dit que quand il pleut à Paris, Abidjan est mouillée. Mais alors, imaginez… Il y a eu une tempête en Chine, un ouragan en France, une tornade aux Etats-Unis, une inondation en Afrique du Sud… Et naturellement, toutes les catastrophes ici citées à titre d’illustration pour évoquer de façon imagée les implications du Covid-19 ont eu un impact plus que négatif sur la vie des Ivoiriens. Les pertes d’emplois, les difficultés pour gagner son pain quotidien, avec toutes les restrictions qui ont accompagné les mesures de lutte contre le Coronavirus… Il y a de quoi être heureux du départ de 2020. Seulement, le passage d’une année à une autre résout-il les problèmes ? En tout cas, le changement nous fait espérer.

2020, une année difficile pour la majorité de la population

2020 a été plus que difficile pour les populations qui se « débrouillent » et qui sont à mon sens, les plus nombreuses. La fermeture des maquis, des bars pendant une période, la fermeture des espaces de spectacle, l’interdiction de connexion entre différentes villes sur le territoire ivoirien, le couvre-feu…  Bref, je ne veux pas revenir sur certains évènements. Tout n’a pas non plus été que négatif. De nombreux business ont fleuri grâce à la situation sanitaire. Et puis, paraît que les gens ont été dédommagés !

A propos de dédommagement justement, je me souviens avoir reçu un appel du Bureau ivoirien du Droit d’Auteur. Le monsieur au bout du fil m’avait interpellée avec un nom qui n’est pas le mien, il disait que c’était pour une aide du gouvernement. Je lui ai alors dit qu’il se trompait de personne. Il insista pour savoir si je suis écrivain. J’ai répondu que je suis auteure, que je n’ai été publiée qu’en collectif. Je crois qu’il avait joint ma ligne Orange, que j’ai depuis 2008 !

2020 ne m’a pas mise à terre

Je n’ai pas, pour dire vrai, vraiment traversé de période difficile à cause du Covid-19. Peut-être parce que je n’ai pas de très grandes charges. 2020 m’a plutôt aidé à découvrir des choses au niveau des relations intimes, à me libérer d’autres, au niveau professionnel. Il paraît que lorsque l’on ne te donne pas la place que tu mérites, à un moment donné, il faut avoir un sursaut d’orgueil pour prendre une autre direction. Je ne pourrai pas donner de détails. J’apprends à tenir ma langue !

Professionnellement parlant, je dois avouer que 2020 m’a offert beaucoup d’opportunités, il y a eu plein de perspectives et je suis entrée en 2021 avec. J’en remercie Dieu, oui, Dieu. Seulement, il arrive que je ne fasse pas moi-même les efforts nécessaires pour optimiser toutes ces opportunités. A corriger !

2020, l’année des formations et des opportunités pour moi 

Je ne pourrai pas mettre un point final à ce billet sans en parler. J’ai commencé avec Génération A Venir de la fondation politique Friedrich Ebert. J’ai vécu tellement de choses lors de cette formation ! Pendant le séminaire de clôture, nous avons eu une activité qui consistait à mettre sur un bout de papier nos impressions en quelques mots, à propos d’un.e participant.e. L’on devait chacun mettre nos noms sur une feuille, puis la lancer le plus loin possible. Chaque personne devait alors récupérer une feuille (pas celle sur laquelle il y avait son nom), à l’aveuglette, écrire quelque chose puis la relancer.

Impressions de mes ami.e.s GenAV 2020 à mon sujet, Lisi Yao

Après la formation avec la Friedrich Ebert, s’en sont suivies plusieurs autres… Avec la Fondation Konrad, on a parlé de la crédibilité du journalisme par exemple. Les ateliers de réflexion, les conférences et séminaires… Je ne pourrai pas tous les citer. J’ai par ailleurs été très heureuse d’être sollicitée par le politologue et écrivain, Docteur Kouao Geoffroy-Julien, pour faire la critique de son essai : Côte d’Ivoire, une démocratie sans démocrates ? La ploutocratie n’est pas la démocratie.

Il y a eu ma sélection pour Mondoblog, j’ai été invitée par une maison d’édition à son gala de remise de prix pour remettre le prix d’une lauréate… Plein de belles choses ! En amorçant 2020, j’ai dit me faire publier avant le terme de l’an. Malheureusement, j’en suis toujours à écrire mon fameux roman – ou bien heureusement ? En tout cas, en compensation, Dieu – oui, il faut croire en quelqu’un ou en quelque chose hein ! – a bien voulu que je sois de plus en plus sollicitée dans le monde de la littérature dans mon pays. J’ai déjà écrit une préface, je suis à la lecture d’un roman pour une deuxième préface… J’oubliais ma sélection pour le coaching des femmes pour les élections du Conseil national des Droits de l’Homme…

Au cours de toutes les épreuves, pendant les moments heureux, de doute, famille et ami.e.s ont été présents. Je les en remercie.

Quid de 2021 ?
Stylos sur une feuille de papier, Jess Bailey, Unsplash

Aahhh 2021 ! Je ne parlerai pas d’une onction de mariage que je ressens ! Professionnellement parlant, je pense véritablement qu’un « bim » retentissant est à l’horizon. Ça commence vraiment bien ! Vous verrez, « madame compte rendu » vous fera savoir ! Je me souhaite en tout cas une très belle année, la maturité, la sagesse – on est bien nombreux à être très immatures et pas sages malgré nos âges ? L’argent ? La croissance spirituelle… Le bonheur quoi ! Fructueuse année 2021 à toutes et à tous !