Lisi Yao

Mathieu Ouedraogo, un homme engagé pour l’alphabétisation

Le 8 septembre a été déclaré Journée internationale de l’alphabétisation par L’UNESCO en 1966. A l’occasion de sa célébration cette année, je me suis interrogée sur la question de l’alphabétisation dans mon pays. J’ai alors dirigé ma plume vers Mathieu Ouedraogo, un citoyen engagé dans la promotion de l’alphabétisation en Côte d’Ivoire.

Mathieu Ouedraogo est le Président-fondateur de l’Union des Apprenants de Côte d’Ivoire (UACI). Son organisation fait la promotion de l’alphabétisation et de l’excellence depuis 2016. Mathieu O. est lui-même le fruit de l’alphabétisation. Il nous parle de l’alphabétisation en Côte d’ivoire, des acquis ainsi que des défis sur son chemin.

M. Ouedraogo, qu’est-ce qui explique que nombre de personnes n’apprennent pas à lire et à écrire selon l’éducation formelle ?

Dans mon cas, au village, mes parents manquaient de moyens financiers. Les raisons avancées par les populations sont par ailleurs diverses même si le problème des ressources est récurrent. L’ignorance des parents est une autre cause de taux élevé d’analphabètes. Pour certains d’entre eux, il n’est pas nécessaire d’aller à l’école car ce n’est pas seulement par l’école que l’on réussi sa vie. Il y a aussi une autre raison : la séparation des parents. Certains pères refusent en effet de scolariser l’enfant sous prétexte d’une vengeance. Les enfants eux-mêmes refusent parfois d’aller à l’école et pratiquent l’école buissonnière.

Il y a-t-il régression ou plutôt augmentation du taux d’analphabètes en Côte d’Ivoire?

En 2019, le taux d’analphabètes était de 43% contre 51% en 2010. Il y a donc une très bonne régression du taux d’analphabètes en Côte d’Ivoire.

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Quels sont les obstacles que vous rencontrez dans la promotion de l’alphabétisation ?

Le complexe d’âge et les moqueries de l’entourage sont des freins à l’alphabétisation. Le manque d’encouragement et de motivation des proches aussi. La question des moyens financiers revient aussi pour les personnes que nous approchons. Ce n’est pas du tout facile mais ce n’est pas non plus impossible si la volonté y est.

Au niveau des animateurs des centres, malgré les sacrifices qu’ils font, les per diem ne sont pas reversés à temps parce que les apprenants traversent des difficultés financières. Il y a en outre des patrons qui refusent catégoriquement d’accorder juste 2 heures par jour à leurs employés pour aller apprendre. Je pourrais encore citer les difficultés pour bénéficier des prises en charges municipales afin de faciliter le paiement des frais de formations des apprenants.

Peut-on avoir une idée de ces frais ?

Les tarifs varient. Pour le niveau 1 (CP1), il faut prévoir 23000 de nos francs pour l’année, voire 25 000 F. Ce coût n’inclut pas les fournitures. Pour le niveau 4 (CM2), il faut aussi 25 000 F. Les frais de dossier pour le concours d’entrée en 6e des candidats (libres), s’élève quant à lui à 7 000. L’argent à débourser est parfois une cause d’abandon des apprenants.

D’autres personnes/organisations apportent-elles leur appui à la lutte contre l’analphabétisme ?

Bien sûr ! D’abord, l’ État de Côte d’Ivoire a mis à la disposition des promoteurs toutes les écoles primaires publiques de côte d’ivoire pour dispenser les cours. Le coût de la formation est à caractère social, payable par modalités. Dans chaque quartier, même dans les villages, il y a des écoles publiques donc une chance d’avoir un centre d’alphabétisation. Ensuite, il y a une pléiade d’organisations qui œuvrent pour l’alphabétisation des populations : la Direction de l’Alphabétisation et de l’Education Non Formelle (DAENF), le Comité Communal de l’Alphabétisation de Marcory (CCAM) etc. Enfin, les 33 membres du bureau exécutif de l’UACI ainsi que ses plus de 350 membres actifs, tous des apprenants, font la promotion de l’alphabétisation.

Quels résultats majeurs avez-vous atteints avec l’Union des apprenants de Côte d’Ivoire ?

Nous avons visité plusieurs centres pour nous entretenir avec leurs apprenants. Ceux-ci ont eu un taux de 100% de réussite au CEPE. Parmi les reçus il y avait des personnes âgées de 50 ans et plus ! L’ONG a par ailleurs récompensé des apprenants qui se démarquent et fait une sensibilisation de masse à travers les commune de Marcory et Yamoussoukro. Nous avons aussi récompensé des promoteurs et animateurs des centres d’alphabétisation. UACI a également travaillé à réduire la scolarité pour les meilleurs apprenants.

Cérémonie de récompense des animateurs et promoteurs à Bouaflé, mai 2019 – Mathieu Ouedraogo

Quel a été l’impact de la Covid-19 sur l’année scolaire ?

La pandémie a négativement influencé cette année. La journée internationale de l’alphabétisation en 2020 a justement mis l’accent sur l’enseignement et l’apprentissage de l’alphabétisation en période de crise due à la pandémie de COVID-19 et au-delà. Nous n’avons pas eu de bons résultats parce que les centres étaient fermés.

Vos attentes aujourd’hui ?

Nos attentes sont multiples. Nous souhaitons avoir des structures médiatiques pour faire la promotion de notre mission sacerdotale. Aussi avons-nous besoin de bénéficier de subventions en kits pour encourager les apprenants. Encore souhaitons-nous avoir accès à nos élus et structures afin de nous aider à faire la promotion de l’excellence dans l’alphabétisation. Nous pourrions avoir une journée de l’excellence dédiée aux apprenants !

Un message pour tous ceux et celles qui hésitent à prendre la voie de l’alphabétisation ?

Je veux juste leur dire de ne pas avoir honte. Il ne faut pas avoir un complexe à cause de l’âge car il n’est jamais trop tard pour apprendre. L’alphabétisation est une seconde chance qu’il faut saisir.

J’ai découvert l’homme par ses interventions sur mon blog Lisi YAO. Il m’a inspiré un texte :

LIRE ET ÉCRIRE DÉLIVRENT

Lire et écrire délivrent
Élixirs de liberté
Voies d’exploration

Voix d’extériorisation.

Lire et écrire délivrent
Ce sont de si proches amis
Qui nous appellent à nous joindre à eux,
A manger à la table des mots.

Lire et écrire délivrent.
Ce sont des passeports pour la vie.
Des notes pour l’après-vie.

Des lettres, des chiffres, des signes

Écrits sur supports,
Dans nos esprits,
Accompagnent nos premiers cris,
Raccompagnent notre dernier souffle.

Lire et écrire des livres délivre,
C’est marquer la vie.

16 décembre 2019


Pour son anniversaire, Brejnev veut un don de sang

Serge Tiémélé, dit Brejnev, fête un an de plus aujourd’hui. L’auditeur du programme Genav 2020 et bénévole de la Croix-Rouge, ne veut rien d’autre que des poches de sang comme cadeau d’anniversaire.

Un don de sang comme présent pour son anniversaire… Cadeau spécial et vital. Serge Tiémélé fait vraiment des choses spéciales. Serge le prompt, l’ambianceur, le jovial, le serviable… Il a dit ne rien vouloir d’autre que des dons de sang à l’occasion de son anniversaire cette année. Son engagement en tant que volontaire Croix-Rouge explique cela en grande partie.

Lors du récent séminaire des auditeurs Genav 2020 de Bouaké et d’Abidjan dans la région du Sud-Comoé, il n’a pas manqué de lancer un appel.

Pourquoi des poches de sang pour cadeaux?

Rassurez-vous, Serge n’est pas un vampire. Rires. Plus sérieusement, saviez-vous que le Centre National de Transfusion Sanguine a lancé un appel parce qu’il y a pénurie de sang ? Vous pouvez lire une interview de son directeur ici. La situation sanitaire liée à la Covid-19 n’a pas arrangé les choses. On donne moins son sang en Côte d’Ivoire et de plus en plus de vies sont menacées. Serge s’inscrit donc dans une logique pour sauver des femmes en couches, des blessés, des malades… Qui ont besoin de sang pour survivre, pour vivre. Répondons à l’appel citoyen en faisant un don de sang !

Comment faire son cadeau à Brejnev, comment sauver des vies ?

Il suffit de se rendre dans le centre de transfusion le plus proche !

Image page Facebook CNTS Côte d’Ivoire

Il faudra par ailleurs faire une photo ou une vidéo de 3 à 4 secondes au moment du don. Envoyez ensuite votre photo ou votre courte vidéo via WhatsApp au +22509472520 ou par mail à l’adresse : sergetiemele225@gmail.com. Il y aura un relai pour la communication. Le challenge prendra fin le 15 septembre 2020 pour les cadeaux d’anniversaire. Vous pouvez sinon, toujours, donner votre sang si vous avez entre 18 et 60 ans. Les femmes enceintes, ou qui allaitent, ne sont pas concernées.


J’ai fait un tour à la NASA

J’ai fait un tour à la NASA le samedi 22 août 2020 grâce à une conférence Emerg’Lead. Dr Ousmane Nasr Diallo, ingénieur et chercheur à la prestigieuse organisation en a été l’invité.

La NASA et la station spatiale internationale ont été au cœur de l’entretien qui m’a édifiée. La communication d’Emerg’Lead sur la conférence qu’elle organisait m’a stimulée, excitée. « Les pieds sur terre, la tête dans l’espace », son thème m’a tout de suite attirée. Étant du monde de l’écriture et amoureuse de réflexion comme l’écrivain Jocelyn Danga, j’imaginais… J’imaginais le voyage qui m’attendait. J’avoue que j’ai par ailleurs eu un sentiment de déception quand j’ai fait la lecture entière de l’affiche.

Capture d’écran – Compte Facebook ONG Emerg’Lead

Un entretien avec un chercheur dans le domaine de l’aérospatial. J’ai fait une conclusion quant au contexte de la rencontre virtuelle. Pour moi pour qui les mathématiques et les sciences de natures similaires sont une bête noire – je vous raconterai probablement pourquoi un de ces jours – c’était la désillusion. Calculs, physique, espace, National Aeronautics and Space Administration… J’ai encore pensé que la conférence serait très technique, que je serai perdue. Mais, après réflexion, je me suis dit que l’ONG n’ayant pas évoqué de condition particulière pour participer à la conférence, elle devrait être adaptée à tous.

Une conférence de grand intérêt

Plus de onze nationalités africaines présentes à la conférence, deux groupes WhatsApp créés… quelles autres preuves de l’intérêt suscité par le programme Emerg’Lead ? Grâce à lui et à la capacité d’adaptation du message au public profane, nous avons pu profiter de l’opportunité. J’ai découvert des choses que je n’imaginais pas et qui devraient je le crois, être un acquis. Un minimum de culture générale est en effet impératif pour être compétitif et « faire de l’Afrique un endroit où il fait bon vivre« . Et, pour arriver à la vision de l’ONG, quoi de plus logique que l’éducation, la formation ?

Ce que j’ai appris

J’ai appris tellement de choses… Saviez-vous que l’on parle très souvent d’espace sans savoir de quoi il s’agit en réalité ? L’espace a une définition technique. C’est en effet à partir de 100 km au-dessus de notre tête sinon de la terre que l’on parle d’espace. C’est à cette distance que s’arrête l’atmosphère. L’atmosphère s’arrête où commence l’espace et la ligne de Kármán, bien qu’imaginaire, sert de frontière. Au-delà de l’atmosphère, nous ne pourrions pas respirer sans machine parce que l’espace ne contient pas d’oxygène. Les avions ne volent donc pas dans l’espace comme on aurait pu le penser. Ils volent jusqu’à 6 ou 20 km d’altitude. La couche d’ozone est, elle, présente à partir d’environ 20 km d’altitude. C’est la ceinture qui protège les hommes, les animaux, les plantes… enfin ça, je le savais! ?

Futura-Sciences

J’ai encore appris qu’observer la terre depuis la station spatiale internationale a permis de découvrir beaucoup de choses.

La station spatiale internationale

Aviez-vous une idée de ce qu’est la station spatiale internationale ? C’est la deuxième chose la plus brillante après la lune ! On peut même la voir passer quand on renseigne son adresse ici.

Explications du fonctionnement de la Station spatiale internationale – Compte YouTube Le Monde

Elle se situe entre 408 et 410 km au-dessus de nos têtes, nous a appris Dr Diallo. L’International Space Administration est donc dans l’espace. Et, dans l’espace, il n’y a plus de pesanteur. Imaginez… La station tourne depuis bientôt 22 ans autour de la terre à une vitesse d’environ 7 km par seconde. Des astronautes y vivent de façon continue depuis maintenant 20 ans selon un programme de rotation. Ils vivent sur une période d’environ 6 mois sur la station avant de revenir sur terre. Les astronautes, terme employé par les américains ou les cosmonautes pour les russes, voient 16 fois le coucher du jour et le lever du soleil quand ils sont sur la station. La station qui fait le tour de la terre toutes les 90 minutes. Elle est considérée à ce jour comme l’élément le plus complexe réalisé par l’Homme.

Qu’en est-il de la NASA ?

La NASA quant à elle est une organisation dont l’excellente ressource humaine travaille à trouver les solutions aux problèmes du futur. Elle vient en aide aux chercheurs, aux astronautes sur l’International Space Station. Dr Diallo y travaille depuis 10 ans. Grâce à son partage d’expérience, j’ai pu imaginer les couloirs de la NASA. J’ai encore vu ses salles d’expériences, les robots qui s’y trouvent… 2100 alors que je suis en 2020 ! L’endroit où on imagine comment des navettes feront des embouteillages des éléments préhistoriques. L’endroit où la jumelle d’un robot qui se trouve dans l’espace habite…

Image : Dr Diallo – Dans le fond : jumelle du robot actuellement sur Mars

Dr Ousmane Nasr Diallo, une inspiration pour l’Afrique

Que d’admiration pour l’homme ! Un monsieur qui est né et a grandi à Abidjan. Un jeune ivoirien, un jeune africain qui a gravi les échelons pour atteindre le sommet.

M. Diallo a en effet fait l’école publique en Côte d’Ivoire. Son BAC, il l’a obtenu au Lycée Technique d’Abidjan. Après un tour à l’Université, M. Diallo a atterri à New York. Il a obtenu ses deux bachelors aux États Unis d’Amérique où il vit depuis plus de 20 ans. Dans le système francophone, le bachelor équivaut au niveau master. M. Diallo a fait ses deux masters au même moment. Il a une maîtrise en génie mécanique et une autre en mathématiques appliquées.

Dr Ousmane a expliqué lors de la conférence que faire deux masters en même temps n’a pas été facile. Il a par ailleurs fait savoir que beaucoup de choses se complétaient. Une preuve que la bonne orientation et le travail payent. M. Diallo a été accepté à Georgia Institute of Technologie. C’est après la présentation de sa thèse sur l’intelligence artificielle dans la prestigieuse université de renommée mondiale que la NASA a commencé à lui faire la cour.

Plusieurs auditeurs ont voulu savoir le processus pour intégrer la NASA. Dr Ousmane a alors répondu que ne va pas à la NASA qui veut mais qui NASA veut ». Il a insisté sur la nécessité de pratiquer la culture de l’excellence, seul moyen pour figurer parmi les meilleurs.

Le défi relevé par l’ONG Emerg’Lead

La première conférence en français de Dr Diallo ! Sa première conférence avec un public exclusivement africain ! Une conférence via l’application WhatsApp ! Un premier groupe, puis un annexe du fait du nombre important de personnes voulant participer ! Des interventions de leaders, de références en Côte d’Ivoire : M. Stéphane Tchriffo, présentateur de Made In Africa, Mme Monie Tchriffo, fondatrice d’Emerg’Lead.

Nous avons assisté à une organisation qui a permis une conférence qui nous a fait nous sentir si proches, malgré la distance. Pour le processus et l’organisation, je vous conseille de vous rapprocher des compétences Emerg’Lead ? En tout cas moi, j’ai voyagé, j’ai été épatée. Sans jamais avoir mis les pieds à la NASA ou dans la station aérospatiale, j’ai pu les visiter spirituellement.

J’ai encore compris les défis actuels, les enjeux de la conquête de l’espace. J’ai réalisé combien de fois il est urgent d’oublier les « querelles de quartiers » pour aller à la conquête du monde. A la conquête de l’espace, du futur. Dr Diallo l’a dit, l’Afrique a le plus besoin de l’espace. De l’endroit où on peut observer la terre pour prévenir la déforestation et d’autres catastrophes. Pour prévenir la chute catastrophique de l’économie de pays comme la Côte d’Ivoire.

PS : Le fichier audio de la conférence sera bientôt disponible pour tous.


Des nouvelles de mon expérience de mère célibataire !

Depuis plus de deux ans, je suis mère célibataire. Maman d’un enfant dont j’assume le rôle de parent sans la contribution de son père. En 2019, j’écrivais un article de blog pour évoquer le contexte qui a favorisé que je me retrouve seule. Le fourre-tout intelligent étant un canal d’expression pour les femmes vivant des situations similaires à la mienne, j’ouvre le bal en donnant des nouvelles de mon expérience !

Pour commencer, si vous n’avez pas lu mon article de blog écrit en 2019, je vous invite à le faire. Il évoque le contexte de ma situation de mère célibataire.

Mon expérience de mère célibataire… Je suis toujours célibataire, maman qui s’occupe de son enfant sans apport du géniteur. Bonne nouvelle peut-être non? Comme je peux toujours donner la chance à quelqu’un de m’avoir pour épouse… Rires. La vie de mère célibataire n’est cependant pas toujours facile. De nombreuses mamans pourront l’attester. Outre la stigmatisation de la société, il y a toute la responsabilité à assumer.

Une société stigmatisante

On pense surtout que c’est ta faute, si tu te retrouves seule. C’est ta faute si tu vis une expérience de mère célibataire ! Tout dépend de la femme ! Tout est dans ses mains, dira-t-on ici.

Comment sera ton futur, femme seule avec enfant(s) ? Il est difficile pour un homme de se mettre en couple avec une femme qui a déjà un ou des enfants. On s’inquiète pour toi. Les prétendants jouent sur un certain besoin de trouver quelqu’un pour combler le vide et profitent de façon malsaine des mères seules. On s’interroge vraiment sur les moyens pour toi de vivre épanouie. Il faut revoir tes critères de sélection. Il ne faut pas être trop compliquée. Le temps passe ! Pour des femmes belles, intelligentes, sans enfant, c’est déjà difficile. Les hommes sont ce qu’ils sont… Menteurs, infidèles, parfois violents. La société bienveillante s’inquiète pour toi !

Une grande responsabilité

Il y a d’abord la responsabilité vis-à-vis de sa progéniture. Ensuite, je pourrais évoquer celle en lien avec ses engagements socioprofessionnels et enfin, celle vis-à-vis de nous-mêmes. Alors, comment répondre efficacement aux besoins émotionnels, aux questions financières, à la nécessité d’un épanouissement personnel ?

La situation des mères célibataires est complexe

Quand je communique sur les situations des mamans, les critiques affluent. Certains hommes ne manquent pas de faire une sorte de morale qui transpire méchanceté, machisme et mauvaise foi. Pendant qu’on pense au sort des enfants, on nous demande pourquoi est-ce qu’on n’a pas bien calculé le cycle menstruel ! On demande encore pourquoi on n’a pas utilisé de préservatif, une pilule du lendemain, fait un avortement ! Toute la responsabilité incombe donc à la femme qui aurait dû s’arranger à ne pas être grosse. Soit, est-ce une raison pour lui abandonner l’être dont on a participé à la conception ?

Je peux certaines fois lire qu’il n’y a pas non plus que des mères célibataires. Je suis bien consciente que certaines femmes laissent au père toute la responsabilité. Certains hommes assument seuls mais contextualisons bien. Comme je le disais dans l’une de mes communications, aucune femme ne peut, elle, refuser la maternité d’un enfant. Je veux dire, aucune femme ne peut dire qu’elle n’est pas la mère d’un enfant. Les femmes ne peuvent pas se défiler, quand il y a grossesse. La nature les met d’office face à une responsabilité qu’elles ne peuvent nier, balayer du revers de la main. Et puis, qu’est-ce qui empêche les hommes de parler de leur situation ?

Les cas de refus de paternité ou de mamans assumant les choses sans les pères sont légions dans nos pays. Légions en Côte d’Ivoire, bien que je ne puisse sortir des chiffres qui témoignent de l’ampleur de la situation. Les femmes qui se retrouvent seules avec leurs grossesses, avec leurs enfants… Dans mon entourage le plus proche, je pourrais en citer même une dizaine. Selon les informations que j’ai reçues, dans les zones rurales, c’est encore plus désolant. Et, les causes de ces situations malheureuses sont nombreuses.

Le géniteur qui se défile parce que celle qu’il a grossi n’était pour lui qu’un objet de plaisir

Mes mots peuvent être vilains mais ils traduisent la réalité sur le terrain. Des mots tels que « est-ce que j’étais le seul? » ; « Vas chercher le père de ton enfant ailleurs… » sont des refrains. Dans ce cas de figure, on avance que la femme enceinte voyait bien d’autres hommes. On se pose alors la question de savoir pourquoi est-ce qu’on devrait être celui qui assume la paternité. J’avais posé une question pour discuter du sujet sur mon Facebook. Je retiens qu’ici, l’homme fait preuve de méchanceté et de mauvaise foi. Pourquoi entretenir des relations sexuelles qui peuvent occasionner une fécondation avec une femme dont on ne pourrait pas reconnaître l’enfant ? Si le fait qu’elle voit d’autres hommes peut poser un problème, pourquoi pratiquer du sexe avec elle ? Je pense que dans ce genre de cas, un homme de bonne foi accepterait la paternité de l’enfant avant d’aviser.

Celui qui fuit ses responsabilités par peur de les assumer au niveau familial et économique

Ah ! Les peureux et les fuyards qui pourtant ne craignent pas d’étreindre des femmes et de répandre leur liquide séminal ! Ces lâches là… Je ne sais pas quoi en dire. Ce sont les pauvres enfants qui payent toujours. J’ai lu un témoignage en message privé qui m’a tellement attristée…

Les hommes qui disent : c’est avec moi sinon c’est toute seule !

Je pense que je me retrouve dans la catégorie des femmes qui subissent pour ne pas avoir voulu continuer… Selon certaines conditions. Et si ce n’était que pour nous, je crois qu’il n’y aurait pas de problème. Le truc c’est que les pauvres enfants se retrouvent au milieu de tout ça ! Diront-ils plus tard :

« Maman, tu as bien fait » ou « Maman, tu aurais dû te sacrifier pour moi ? » Moi je pense surtout que la relation père-enfant ne devrait pas être conditionnée par la relation père-mère. Je le dis car malgré tout, un père a des devoirs envers sa progéniture.

Ma situation actuelle

Et bien, rien n’a particulièrement changé depuis. Je vis avec mon enfant, je paye ses couches et son lait ? J’essaie de me concentrer sur mes projets. Je cherche à travailler pour avoir les ressources pour assurer d’abord, le minimum. Bientôt je pense, on avisera pour cette affaire de justice… En tout cas, ce n’est pas facile tous les jours mais comme dit une maxime, rien n’est facile. Entre temps, j’essaie de voir aussi comment m’organiser pour apporter quelque chose de positif dans la vie des femmes en général et dans celles des femmes en difficulté, avec enfants à charge, particulièrement.

L’initiative Mamans Seules Côte d’Ivoire

Dessin, Félicité N’gijol

Mamans Seules Côte d’Ivoire (MSCI), est un groupe Facebook que j’ai créé un matin. L’initiative a pour but de regrouper des femmes, des personnes soucieuses des situations difficiles, précaires des femmes. Se retrouver, s’organiser, poser des actions pour l’amélioration de la condition des femmes est l’objectif. Bien que la configuration de notre société ne facilite pas la tâche et que ça tâtonne toujours, je garde espoir. Je garde espoir parce que j’ai la conviction que j’ai aussi pour mission d’apporter quelque chose de positif autour de moi. Bien que la timidité, les questions, le fait d’être réservé priment en ce moment, je garde espoir de trouver des femmes engagées pour m’accompagner réellement. Le paradoxe de la protection d’une certaine vie privée en Afrique et de la liberté pour certains de détruire la vie des autres sans être inquiétés, sans que la honte ne soit de leur côté me sidère.

On m’a reproché de vouloir révolter les femmes. Alors donc, une femme sinon son enfant qui est privé de ses droits, ça ce n’est pas un problème ! Nombreuses sont d’ailleurs les femmes qui ne sont même pas dans une logique d’engager des procédures au niveau de la justice ivoirienne parce qu’elles vont trouver un mur ou encore un labirynthe. Et cela est bien toujours à l’avantage des hommes qui peuvent agir comme bon leur semble sans se soucier de quoi que ce soit.

Perspectives

J’ai été approchée par des personnes qui ont un poids dans notre société et travaillent avec des ONG internationales. J’ai foi en mon projet. Il ne faut plus qu’une mère célibataire se sente abandonnée à son sort. Les femmes ont besoin de parler, de se libérer. Elles ont besoin de s’organiser, de trouver l’épanouissement pour elles et leurs enfants, présence masculine ou non. Nous ferons ce qui est en notre pouvoir pour contribuer à changer les choses. Nous avons besoin de tous et de chacun pour cela ! La société de demain, ce sont les enfants d’aujourd’hui et elle sera conditionnée par les hommes que nous ferons.

Lire ma présentation Mondoblog ici


L’Autorité Nationale de la Presse a reçu les auditeurs du programme Genav 2020

Les auditeurs du programme Générations À Venir sont allés à la découverte de l’Autorité Nationale de la Presse mercredi dernier. Au menu : présentation de l’institution, développement du thème de la rencontre et visite guidée.

Des auditeurs Genav 2020 dans la salle de conférence de l’ANP – Service images Fondation Friedrich Ebert

L’ANP, l’arbitre de la presse ivoirienne

La conférence à l’Autorité Nationale de la Presse avec pour thème « Le rôle des médias et la liberté d’expression » a débuté avec la présentation de l’ANP. C’est en présence de son Président M. Samba KONE que M. DAMO Francis, Directeur de la Presse et des productions d’informations Numériques, Président du Comité de Monitoring, a introduit le sujet.

L’ANP a pour rôle de veiller au respect de la liberté de la presse, d’être un arbitre. L’institution compte 13 membres nommés par décrets. Elle est un organe délibératif et administratif qui régule la pratique journalistique au niveau de la presse. Les journalistes ne doivent pas désinformer, porter atteinte à l’intégrité physique ou morale de personnes physiques ou morales. Dans le cas contraire, L’ANP l’avertisseur habilité à sanctionner entre en jeu.

L’indépendance de l’ANP

La question de l’indépendance de l’ANP anciennement Conseil National de la Presse est plusieurs fois revenue sur la table. Et pour cause : son président est nommé par le Président de la République.

M. Samba KONE, Président de l’ANP – Service images Fondation Friedrich Ebert

«L’indépendance est mentale ». Ce sont les mots du Président Samba KONE. Ses collaborateurs ont évoqué l’évidence d’une indépendance pour une organisation dont les 13 membres ne possèdent chacun qu’une seule voix. Des membres qui représentent l’Etat, les journalistes, la société civile.

Qui peut saisir l’ANP ?

l’ANP s’auto-saisit pour avertir, sanctionner un journal après un processus. Ce processus consiste à passer au peigne fin toutes les parutions par la lecture quotidienne, le monitoring. Cependant, tout citoyen qui voit ses droits biaisés dans la presse peut aussi la saisir par courrier, a précisé M. DAMO.

Une visite hautement enrichissante

Rôle des médias et liberté d’expression : des questions de grand intérêt pour les jeunes leaders en formation. Des leaders qui doivent s’imprégner de connaissances afin de comprendre le fonctionnement des médias et le concept de liberté d’expression.

La presse étant une entité de poids dans la vie de la société du fait de sa mission informative et de l’influence qu’elle peut avoir sur le climat sociopolitique, mieux comprendre son devoir et les limites imposées par l’éthique et la déontologie du métier de journaliste reste une nécessité.

La presse est un média d’information. Les journalistes qui y travaillent ont pour rôle d’aller à la recherche des informations, de les collecter, de les trier, de les traiter, de les vérifier, de les servir au public. Ils sont libres d’apporter les informations au public mais leur liberté obéit à des règles inhérentes même à la pratique journalistique.

Les auditeurs du programme Genav de la fondation Friedrich Ebert Stiftung pour l’année 2020 ont eu le privilège de visiter la salle de monitoring ainsi que le scanning center de l’ANP avant leur départ. Je suis heureuse de faire partie de la promotion ! ?

Visite de la salle de monitoring – Service images Fondation Friedrich Ebert

Ecrits comme classiques qui ne sentent pas mes sentiments et émotions n’est-ce pas ? Attendez-vous à une revanche ! ?

Photo de famille, auditeurs Genav 2020, Président de l’ANP et collaborateurs – Service images Fondation Friedrich Ebert


La pluie et ses manies à Abidjan

Depuis plusieurs saisons maintenant, Abidjan subit l’assaut de pluies qui se déclarent en divers endroits même si elles peuvent en épargner certains. Des pluies qui laissent presque toujours des marques désagréables aux esprits. A Abidjan, la pluie a bien des manies qui ne sont guère appréciées des riverains.

La musique de la pluie a accompagné la naissance de ce dimanche 16 août 2020. Il pleut sur Abidjan ou plutôt sur la cité Laurier 8 Sodefor alors que je paresse encore dans le lit. C’est qu’il m’est arrivé de voir pleuvoir des cordes ici alors qu’à quelques kilomètres, aucune trace de pluie.

Mon expérience

Il y a quelques semaines, je me préparais pour une réunion à la Riviera Bonoumin quand la pluie s’est déclarée. Mon lieu de rendez-vous était à environ 3 kilomètres de mon lieu d’habitation. J’ai attendu que la pluie cesse avant de partir de la maison, en informant de la cause de mon retard. Grande fut ma surprise lorsqu’à mon rendez-vous, la question de savoir où il avait plu me fut posée ! Je ne comprenais pas. C’est seulement en sortant un instant pour une course que j’ai remarqué que tout était sec dans les alentours ! J’ai autant été surprise de ce contraste le 28 juillet dernier. L’eau stagnante à quelques encablures du centre commercial Playce Palmeraie témoignait du passage de la pluie. Il n’avait pourtant pas plu dans mon quartier, à moins d’un kilomètre.

Les pluies et leurs dégâts

Les pluies comme celles de ce matin, alternativement fortes et fines, longues ou du style des ondées, on peut bien les aimer quand elles n’arrivent pas avec des épreuves, parce qu’elles font entre autres souffler un air frais. Le problème est qu’elles laissent bien des marques désagréables sur leurs passages. L’on se souvient des récentes inondations qui ont fait plus de 13 morts dans la commune d’Anyama. Quand il pleut donc, on prie son Dieu, en attendant que les pluies inquiètent moins les populations.

Inondation à Anya, Afrik
Soir


Côte d’Ivoire : une atmosphère politique de plus en plus pesante après l’annonce de la candidature du Président Alassane Ouattara

Le Président Alassane Dramane Ouattara a annoncé, le 6 août 2020, sa candidature à l’élection présidentielle d’octobre. Une annonce qui a favorisé une atmosphère politique de plus en plus pesante.

Alors que la Côte d’Ivoire se préparait à commémorer son indépendance vis-à-vis de la France le 7 août dernier, son président a annoncé sa candidature à sa propre succession. Une annonce qui a sonné comme une fausse note pour nombre d’ivoiriens. Et pour cause, ce dernier avait dit le 5 mars de l’année en cours, devant la presse, les députés et les sénateurs du pays, qu’il a décidé de ne pas être candidat à l’élection présidentielle et de transférer le pouvoir à la jeune génération.

Des données qui changent tout

« L’homme propose, Dieu dispose », a avancé le président en exercice, M. A. Ouattara, lors du discours de l’annonce de sa candidature. Le chef de l’État n’a par ailleurs pas manqué de signifier qu’il préparait effectivement son départ, malgré le fait que la nouvelle constitution ivoirienne lui autorise de se présenter à l’élection. Le décès du premier ministre Amadou Gon Coulibaly désigné comme candidat du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix est, a-t-il encore laissé comprendre, l’une des raisons pour lesquelles il a répondu à l’appel de ses concitoyens lui demandant de reconsidérer la décision de son départ.

Réactions à travers le pays

Action légale ou illégale ? Citoyens lambdas, politiques, juristes, ne manquent pas de donner leurs avis de profanes, de sachants, de partisans. Les citoyens convaincus d’une fortaiture politique n’ont cependant pas manqué d’investir les rues pour des marches de protestation contre la candidature du Président en exercice. Les villes comme Abidjan, Bonoua ou encore Daoukro en ont été marquées. Les manifestants ont eu en face, des forces de l’ordre qui travaillaient à circonscrire les débordements.

Pertes en vies humaines, dégâts matériels et crainte d’une nouvelle crise

The France 24 Observers

Le site france24.com fait état d’au moins 4 morts au cours des manifestations les mercredi 12 et jeudi 13 août 2020. Voies coupées, pneus brulés, commissariat, gendarmerie et logements de gendarmes incendiés à Bonoua. A moins de trois mois de l’élection présidentielle, les évènements favorisent la crainte d’une crise. La Côte d’Ivoire va-t-elle vivre un épisode comme celui de 2011 ? Telle est la question qui trouble le sommeil de nombre de gens.

Le juge constitutionnel tranchera

Si l’opposition ivoirienne juge la candidature du Président sortant anticonstitutionnelle, le ministre d’État et secrétaire général du gouvernement ivoirien, M. Patrick Achi, a soutenu sur RFI qu’il s’agit d’un premier mandat dans la troisième République. C’est le juge constitutionnel qui va trancher, a-t-il encore laisser entendre à propos de la légitimité du candidat du RHDP.


Jocelyn Danga, la grosse pépite congolaise

Jocelyn Danga… Une longue histoire, des histoires, une grande histoire. Et oui, je me permets d’imiter faussement des philosophes : mystère, labyrinthe, énigme… parfois. Non-sens ? Même l’insensé répond à une logique. Jocelyn Danga, c’est une grosse pépite congolaise, un bijou littéraire lauréat de prix nationaux et internationaux.

Capture d’image – profil Facebook Jocelyn Danga

La rencontre

J’ai fait la découverte de Jocelyn D. alors que je cherchais à me faire une idée des finalistes d’un concours de poésie auquel j’ai participé, le concours La Différence – Prix Maurice Koné. Dans ma démarche, j’ai pu lire ses mots et des mots sur lui. Ils m’avaient juste laissée hébétée, pantoise.

Les extraits de poésie et d’interview qui m’ont bouleversée

Je suis l’absence
Une ombre solitaire au milieu de vous
Traînant mon corps en impossible embarras
Souffrant l’indicible sort du rejet
À toujours espérer dans le silence où je m’inonde
Et parfois quelques larmes non encore séchées
Suintent de ces yeux qui ne sont que vide blafard
Ne pouvant voir personne
Et que personne ne veut voir.

Je suis la part de poussière
Qui racle ses jours comme une amertume
Sur vos visages l’expression de mon désarroi
Foudroie mon être en intenable saillie
Et me fond l’âme de me voir ainsi
Condamné à ne jamais marcher…

Extrait du poème Les Embarras de Jocelyn Danga – https://difference.christinagoh.com/

Au cours de son interview, la question de savoir depuis quand est-ce qu’elle écrit a été posée à notre pépite. Elle y a alors répondu en ces termes :

(…) tous les jours je me forge, j’apprends et je nourris ma plume un peu plus, concevant la perfection comme étant un processus plutôt qu’un état atteignable… Enfin bref…

Extrait de l’interview de Jocelyn Danga – https://difference.christinagoh.com/

Pourquoi est-ce qu’il aime écrire ? Une autre interrogation qui a meublé l’entretien du poète. Et, sa réponse a été la suivante :

J’écris pour plusieurs raisons, persuadé d’y trouver le sens de toute une vie. Mais il y a aussi ce délire qui me courtise tant. L’expression jouissive de ses anges et de ses démons intérieurs… De ses tortionnaires et de ses sauveteurs…

L’écriture donne du sens et sublime des choses. Elle a aussi la manie de te faire croire qu’en fait, elles ne valent rien… Des paradoxes qui en réalité excitent plus qu’autre chose…

Extrait de l’interview de Jocelyn Danga – différence.christinagoh.com

Vous pouvez consulter le poème et l’interview dans leur intégralité ici.

Je ne sais pas, j’étais comme abasourdie. Les mots de Jocelyn avaient l’air énigmatiques, vagues, de ceux qui sont aussi trop simples pour être compris simplement. Son sourire sur l’image d’illustration de l’article semblait encore plus troublant. Ce visage… Le personnage m’attirait et m’intriguait autant par son air naturel que mystérieux.

Grâce à Internet, j’ai pu me lier d’amitié avec l’homme si accessible pour moi. Il s’est tout de suite montré disposé, disponible. Intriguant ! Un aussi jeune monsieur rempli de ces choses qu’on ne trouve plus, sinon que l’on trouve de plus en plus rarement. La jeunesse, aujourd’hui, je vous laisse imaginer l’image qu’elle renvoie de façon générale.
Jocelyn a partagé avec moi sa philosophie poétique : la poésie, c’est plus que des mots, plus que des images… C’est un esprit. La poésie, c’est dire en peu de mots, une mare de sentiments. J’ai été agréablement surprise de savoir qu’il était le lauréat du concours.

Je suis tombée amoureuse

Je suis tombée amoureuse de cet homme. Son texte pour La Différence collait bien à celui que j’avais découvert. J’avoue que je ne l’avais pas compris tout de suite, son texte. Quand ce fut chose faite, les émotions ont juste saturé mon esprit et mon cœur. Je retenais une cascade de larmes chaudes. Je voyais cet enfant que l’on regarde de différentes façons, celui qui n’a rien demandé et qui souffre à cause de son apparence, à cause de ses incapacités. Je voyais aussi ces enfants appelés « enfants serpents » en Côte d’Ivoire, parce qu’ils se déplacent en se traînant, parce qu’ils ne peuvent pas marcher. Ces êtres humains considérés comme des génies qu’il faudrait expédier dans un autre monde…

Je vous invite à découvrir ou à redécouvrir Jocelyn Danga dans cet interview à la Lisi.

Facebook J. D. – Fête du livre de Kinshasa, édition 7

Jocelyn Danga est né à Kinshasa, en République Démocratique du Congo, le 29 juillet 1993. Au secondaire, il découvre son amour pour les lettres et embrasse la série littéraire pour finalement décrocher son diplôme d’Etat (Baccalauréat) en Latin-Philosophie à Kisangani, en 2012. Après son diplôme, il retourne à Kinshasa poursuivre ses études à l’université en sciences de l’information et de la communication. Il finit gradué (bac +3) en 2016.

Jocelyn, ton amour pour la plume, on en parle un bout ?

C’est au lycée que je commence à gratter mes premiers textes, mais c’est ma nomination en 2011 au concours national de poésie sur Laurent Désiré Kabila, troisième Président de l’histoire de la République, qui contribuera à attiser mon amour pour la plume qui alors était timide. Le concours avait été organisé par la fondation Laurent Désiré Kabila.
A l’université, j’ai complètement renoué avec l’écriture et décidé de partager mes productions. En 2015 j’ai publié « De l’amour à la mort », un texte de nouvelle, empreint de poésie classique et j’ai remporté en 2016 le prix du concours de poésie Matiah Eckhard.

Parlant justement de prix, peux-tu citer quelques-uns de ceux que tu as remporté ?

Je suis lauréat des prix :

  • Mattiah Eckhard 2016,
  • Maurice Koné 2019,
  • Tourbière des écritures dramaturgiques congolaises 2020

J’ai par ailleurs été nominé à plusieurs prix internationaux aussi bien en poésie qu’en nouvelle : Chansons sans frontières, Sédar Senghor de Africa Solidarieta. Quant aux prix nationaux, je peux citer le prix Zamenga de la nouvelle et mon rang de troisième aux prix Théâtre jeune démocrate et au concours littéraire Covid 19, nouvelles de chez moi d’AUF-UNESCO.

Quels conseils Jocelyn D. donnerait-il aux personnes qui aimeraient gagner des prix comme lui ?

Écrire, persévérer, s’imposer une certaine rigueur aussi… ne pas se satisfaire car la satisfaction peut s’avérer être un piège parfois…

Les auteurs qui inspirent notre auteur ?

Racine, Aragon, Julien Mabiala, Fiston Manza Mujila, Sinzo Aanza, Valentin-Yves Mudimbe, Hala Moughani, Aimé Césaire, Vincent Lombume, Jean d’Amérique, Flora Souchier, Jean-François Joubert, Nadine Leon, Jean Diharce… Ils sont nombreux ceux dont la plume me parle personnellement… ils sont aussi de tous âges et de tous horizons.

A part la poésie, d’autres passions pour Jocelyn ?

La réflexion…

Qu’en est-il du plat préféré de notre poète ?

Le riz et le haricot, et je sais cuisiner ! 🙂

Depuis la fin de l’année 2019, le monde est éprouvé par la Covid-19. Comment Jocelyn vit-il tout cela ?

J’ai raté un voyage pour un atelier d’écriture théâtrale au Bénin… Il y a des contraintes sociales ou institutionnelles totalement débiles… Je ne sais pas vraiment dire ce qui me marque… Je ne sais pas non plus dire si je suis marqué positivement ou négativement…

Quels sont les thèmes qu’il te tient à cœur de développer dans tes écrits ?

Les violences conjugales, l’émancipation féminine, l’immigration, la guerre à l’Est, la solitude, l’espoir, la peur, le doute…

Tu nous parles de ton futur projet littéraire ?

J’ai plusieurs projets. Mon prochain livre c’est celui pour lequel j’aurais signé un contrat d’édition avec un éditeur… et je n’en suis pas encore là pour le moment. Vous pouvez toujours, en attendant, déguster Le Large !

Comment ne pas être amoureux de quelqu’un qui a pour passion la réflexion? Pour suivre le blog Facebook de Jocelyn Danga, c’est par ici. A bien vite sur Le fourre-tout intelligent pour une autre aventure !


La pollution de l’air : un grand danger pour la survie de l’humanité

La pollution de l’air, due à plusieurs facteurs, demeure l’un des plus grands dangers pour la survie de l’humanité. Nombre des actions humaines mettent en péril la santé de l’environnement et celle de l’homme lui-même.

L’un des éléments les plus importants pour la survie de plusieurs espèces sur terre est bien l’oxygène. Son le symbole est O. Pour l’homme, on pourrait avancer qu’il est même la chose la plus importante. Cela s’explique par le fait qu’est seulement déclaré mort, tout être humain qui ne respire plus. 

L’oxygène ou le dioxygène comme l’appellent les chimistes, produit à au moins 50 % selon différentes études par les plus grands pourvoyeurs terrestresles océans avec leurs phytoplanctons (ensemble d’organismes végétaux flottants) pourrait par ailleurs être de plus en plus pollué. Il pourrait même arriver à être insuffisant à cause des activités humaines qui lui portent atteinte. 

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Image traduisant la pollution – Giphy

Qu’entendre par « pollution de l’air » ?

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), définit la pollution de l’air comme étant la contamination de l’environnement intérieur ou extérieur par un agent chimique, physique ou biologique qui modifie les caractéristiques naturelles de l’atmosphère

Les résultats d’une étude dans la revue hebdomadaire European Heart Journal en mars 2019 stipulent que la pollution de l’air est à l’origine de 8,8 millions de morts par an, dans le monde. La revue traite des sujets relatifs à la médecine cardio-vasculaire est un journal officiel de la Société Européenne de cardiologie. 

Quelles sont les causes de la pollution ?

Les industries par la production d’énergies ; les combustibles fossiles tels que le gaz naturel, le pétrole, le charbon présents dans les ménages, le transport ; les feux des forêts, générateurs de gaz à effet de serre comme le gaz carbonique (CO2) ou encore le méthane (CH4), responsables du réchauffement climatique, sont les causes principales de la pollution de l’air. 

L’édition 2019 des Key World Energy Statistics de l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) dont la version pdf est disponible ici, parut au mois de septembre, révèle que la consommation d’énergies primaires – disponibles dans la nature avant de subir une quelconque transformation – a reposé à 81,3 % sur les fossiles sur la liste desquelles le pétrole est en tête avec 32 %. 

La préservation de l’environnement, l’affaire de tous !

La préservation de l’environnement est une question planétaire. De ce fait, une convention a été adoptée par l’ONU en 1992. Elle a pour but de limiter, maîtriser la production des gaz favorisant le réchauffement climatique. Le réchauffement met en péril l’équilibre de notre climat.

En attendant par ailleurs que la somme des accords et résolutions des vingt-cinq Conférences des Parties, à propos des changements climatiques, n’accouchent de résultats efficients proportionnels à l’urgence, il appartient à chacun de nous de poser l’acte salutaire pour l’humanité en: 

– Evitant les feux de brousses et la déforestation pour pratiquer l’agriculture;

– évitant la combustion des déchets organiques et inorganiques à ciel ouvert; 

– évitant de jeter les déchets dans les étendues d’eau,

– limitant la consommation de la viande car l’élevage, la production de nourriture pour le bétail, et la consommation elle-même coûtent beaucoup à l’environnement entre autres, en terme de ressources (eau, qualité des sols) ; 

– privilégiant la consommation des fruits et légumes qui ne nécessitent pas de cuissons ou de longues cuissons, 

– développant le système de covoiturage pour limiter l’émission de gaz à effet de serre…

Tous concernés par la question de la préservation de l’environnement – les composantes de la planète bleue ; la nature, les végétaux, les animaux, les eaux, les sols, le climat ; tout ce qui nous entoure, les éléments biotiques, abiotiques, cadre de vie des espèces vivantes, des humains, la matrice protectrice qui pourrait être pour l’existence sur terre, ce qu’est pour l’homme, la chair qui recouvre ses os ; l’oxygène qu’il respire ou encore ce qu’est une couveuse pour un bébé prématuré, fragile… Un tout, une protection, une donnée vitale – il nous appartient à chacun, à notre niveau, d’œuvrer à garantir un meilleur cadre de vie

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Nous avons une seule planète – Programme des Nations Unies pour le développement – Giphy
La Côte d’Ivoire s’inscrit dans le combat écologique

En Côte d’Ivoire, monsieur Gnanda Patrice, journaliste spécialisé en environnement, a invité ses confrères à se spécialiser à propos des questions environnementales, lors d’une conférence de presse en 2018. Le pays a organisé la première édition des Journée africaines des Forêts, de l’agréocologie, de l’eau, de l’énergie et du changement climatique (JFAC), en 2018.

L’article est celui que j’ai proposé pour le concours Mondoblog 2020. Le thème que j’ai choisi : Créer un post efficace pour sensibiliser sur la question de l’environnement. L’article comporte quelques modifications, des ajouts (liens, image, gifs et texte en italique…).

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Débutons l’aventure Mondoblog ensemble !

Le 8 mai dernier, j’ai reçu un mail qui a changé ma vie, ou en tous cas quelque chose dans celle-ci. Je vous invite à débuter l’aventure Mondoblog ensemble!

Rassurez-vous, je n’en fais pas trop en disant que ma vie a changé. Pour une amoureuse d’écriture comme moi qui veut partager tant de choses avec un plus grand public, c’était une grande nouvelle. J’aspire au changement des mentalités et à celui du système qui défavorise, étouffe principalement femmes et enfants dans mon environnement, c’était une très bonne nouvelle. Pour la communicatrice diplômée en journalisme qui essayait encore, après un échec, d’être comptée parmi les Mondoblogueurs, c’était une nouvelle si réjouissante… Cette nouvelle contenue dans le mail. Un mail dont les premiers mots lisibles sans avoir besoin de l’ouvrir déclenchèrent ma joie. J’étais sélectionnée pour faire partie des blogueurs de la plus grande plateforme francophone ! Mondoblog !

Capture de ma boîte de réception Gmail

Je ne vais quand même pas nier qu’ouvrir le message était stressant pour moi. Peut-être avais-je mal lu ? Les circonstances autour du concours, ses contours, je ne vais pas les énumérer sinon on n’en finira pas. C’est surtout le moment de dire qu’il faut toujours essayer d’atteindre certains objectifs même si on rencontre embûches, échecs.

Nouvelle aventure !

J’embarquais dans l’aventure avec les blogueurs de la saison 7, avec les 95 autres personnes sélectionnées. Concernant la Côte d’Ivoire, nous sommes 13 nouveaux blogueurs à rejoindre nos devanciers. J’étais d’autant plus heureuse de rejoindre l’aventure que je faisais partie des 32% de candidates dans la liste finale. Une communication de Mondoblog disait en effet que « malgré la volonté du jury de sélection, la parité n’a pas pu être atteinte ». Avais-je été privilégiée en tant que femme ? Question ! Non, c’est pour mes capacités que j’ai été retenue et je fais en tout cas partie des privilégiés.

Comme plusieurs femmes, nous doutons parfois de nos aptitudes, ce qui fait que nous n’osons pas. Voilà des choses à changer. J’étais heureuse d’avoir atteint un but. Je me souviens que jetant un coup d’œil il y a des années au profil de la blogueuse cinéma Sonia Guiza, je pensais à mon moment. Je suis aussi contente de rejoindre Sanogo Mariam du blog Africa mousso, avec qui j’ai fait mon parcours licence dans un institut enseignant les métiers de la communication.

Pourquoi mon premier article n’arrive-t-il que maintenant ?

Depuis le 8 mai, plusieurs mois se sont écoulés. Qu’est-ce que je faisais ? Je cherchais peut-être le meilleur moment pour me lancer ; la perfection qui n’est pas de ce monde et certainement pas logée, ni dans mes méninges, ni au bout de mes doigts. Ce qui est sûr, c’est que je commence maintenant et qu’avec vous, je ferai du chemin pour un monde plus beau. Nous le méritons et avons les aptitudes pour le faire, ensemble. Nous parlerons art, culture, littérature, combats et vies de femmes, situations de mères célibataires, événements d’ici et d’ailleurs… A ma plume, à vos yeux et à bien vite !