Mon séjour particulier à Krindjabo

Article : Mon séjour particulier à Krindjabo
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10 septembre 2020

Mon séjour particulier à Krindjabo

Auditrice Genav 2020, j’ai pris part au séminaire commun organisé par la FES dans la région du Sud-Comoé. Krindjabo a été la terre d’accueil de mon particulier séjour, du 26 au 29 août 2020.

Mon séjour dans le Sud-Comoé, je l’ai expérimenté avec mes amis auditeurs Genav de Bouaké et d’Abidjan. Krindjabo a été notre village d’accueil.

Depuis fin février 2020, je participe aux modules de formation de la FES, la fondation politique allemande la plus ancienne. J’ai donc effectué, conformément au programme annuel, un séjour à Krindjabo puis une visite à Aboisso. Séjour organisé pour les bénéficiaires de la formation de Bouaké et d’Abidjan. L’idée était de nous découvrir, de participer ensemble à des modules. J’avais été très heureuse de recevoir lettre et mail d’invitation de la fondation pour le séminaire. Moi qui suis amoureuse de voyages et de découvertes mais qui ne trouve pas toujours des occasions pour satisfaire mes sens.

Sentiments de culpabilité

Un programme alléchant nous attendait. Le rendez-vous, fixé au siège de la fondation à Attoban pour le départ. Nous, auditeurs d’Abidjan, devions attendre l’arrivée de nos amis de Bouaké pour converger ensemble vers krindjabo. Si j’avais hâte de profiter du séjour, le départ de la maison avait par ailleurs été la phase la plus pénible du processus. La veille, je ressentais déjà un sentiment étrange : un mal-être. J’étais mal dans ma peau, mal à l’aise. Je devais me séparer de mon fils pendant plusieurs jours. Jamais cela n’était arrivé. Jamais nous n’avions été séparés trois jours d’affilés. Je fuyais son regard car j’avais l’impression qu’il me reprochait quelque chose. L’impression de l’abandonner me déchirait le cœur. J’avais envie de pleurer…

Organisation du voyage

L’après-midi du mardi 25 août, je partais pour des courses dans la commune de Bingerville. Le temps qu’elles avaient duré m’enleva une épine du pied sinon un poids de l’esprit. J’avais en effet été dans la deuxième capitale ivoirienne jusqu’à 8 heures du soir. Cela m’a évité d’être tout le temps avec le petit, ce qui aurait compliqué les choses. J’étais épuisée et préoccupée par le voyage. J’avais tant à penser…

Avec le coordonnateur Geoplanet Afrique de l’Ouest, nous avions décidé de partir au siège ensemble. Thimothée Palé, un homme engagé pour la préservation de l’environnement que j’appelle affectueusement « Le Père ». Il devait passer me chercher avec son taxi, mercredi, à 11 heures le matin. Entre temps, l’heure de la rencontre avait été avancée pour le rassemblement à la fondation. Je comprenais que c’était pour éviter de faire attendre ceux qui venaient de Bouaké. Nous devions être prêts.

J’avais dû patienter un long moment à la maison avant de démarrer, enfin, pour Attoban. Pourtant, j’étais prête bien avant midi, à l’avance ! Chose qui n’arrive pas tous les jours. Le moment de l’attente fut cependant très long pour les raisons liées à mon fils. Il me demanda, quand il vit mon bagage et que je me chaussais :
« Maman, tu t’en vas où ? », avec sa petite voix d’innocent. Je voulais même m’en aller pour juguler l’hémorragie de peine, ne plus attendre Le Père Palé…

Le départ

Après un assez difficile moment d’attente, M. Palé arriva et je quittais enfin la maison. Nous rejoignions les autres amis à la FES. A la fondation, il nous a fallu encore être patients avant de voir le car arriver. Le fait de le voir permis par ailleurs d’éteindre les flammes de l’impatience qui commençaient à être très vives. Nous voyions un grand car venir dans notre direction. Un engin climatisé… La base non ? Rires. Le voyage s’annonçait aussi frais que chaleureux. Nous embarquions pour notre destination.

Arrivée à Krindjabo

Arrivée des auditeurs Genav à l’auberge Akwaba – Lisi YAO

Nous sommes arrivés à Krindjabo vers 17 heures. Dans le village au Royaume d’où est originaire Michael Jackson. Le car se gara dans la grande cour de l’auberge Akwaba. Après les formalités d’usage, les partenaires de chambres se dirigèrent vers leurs gites pour s’installer. Nous devions nous retrouver pour le dîner de bienvenue quelque temps après. Le cadre était beau, la nourriture bonne. J’en ai d’ailleurs abusé le soir de notre arrivée et subi les conséquences afférentes. Les chambres étaient, elles, de qualité moyenne, et là, je suis bien gentille. Le service, qu’en dire ? Enfin, le dicton dit qu’on n’est bien mieux que chez soi, aussi, qu’on n’est mieux servi que par soi-même. Enfin…

De la nécessité du vivre ensemble

Cohabiter, partager, se tolérer, laisser l’autre s’exprimer, travailler en équipe… Ce sont là des choses qui devraient être loisibles mais dans le fond, elles ne sont pas toujours faciles. C’est bien pour cela qu’il existe des frictions au sein des familles, des communautés, des entreprises, des nations… Et, Genav est aussi une école pour apprendre le vivre ensemble. Pendant quatre jours, nous avons fait une expérience du vivre ensemble malgré nos différences. C’est cet esprit qu’il nous appartient de partager autour de nous pour qu’en dépit de nos divergences notamment au niveau politique, nous privilégions l’intérêt suprême de la nation, la paix, la vie, le développement.

Une formation de qualité

Ce sont des sachants de divers domaines qui sont venus partager leur connaissance avec nous. Echanges, discussions… C’était très interactif.

Mme Sophie OYOUROU nous a appris les techniques pratiques d’argumentation et de communication. Les auditeurs Genav sont à même de tenir un discours impactant afin de faire adhérer à la cause qu’ils défendent.

Le rôle des réseaux sociaux dans la construction de la démocratie a été l’affaire de M. Ruben Boni. Le conseiller politique jeunesse et médias sociaux toujours à la tâche a insisté sur la nécessité de détecter les fausses nouvelles. Il appartient effectivement à chacun de nous de vérifier avant de partager afin de limiter les dégâts de la désinformation. J’y reviendrai dans un autre billet.

Formation – Le rôle des réseaux sociaux dans la construction de la démocratie – 28 août 2020 à Krindjabo – Lisi YAO

Saviez-vous ce qu’est l’économie sociale? Cette économie qui garantit la justice ? Nous en avons aussi parlé en long et en large. Il s’agit de ce modèle qui valorise le travailleur et le fait participer aux prises de décision. C’est encore celui qui s’intéresse à la santé de l’environnement…

Notre séminaire résidentiel a pris fin après la visite à M. Augustin Millan. M. Millan est un jeune éleveur qui inspire… Un exemple de travail et de réussite. Il nous a entretenu sur l’autonomisation et la question de l’emploi. L’entrepreneuriat était au cœur de la visite terrain. Un billet entier illustrerait bien le moment exceptionnel passé avec l’entrepreneur. Notez bien, c’est M. Millan et non M. Mellan comme dit dans la vidéo ci-dessous. Le pisciculteur de renom nous l’a confirmé.

A la découverte d’Augustin Millan, un Ivoirien passionné par l’élevage de poissons – chaîne YouTube RTI Officiel – 2018

Je n’ai pas parlé de notre soirée culturelle… Hum… A bientôt ! ?

Selfie lors de la soirée culturelle du jeudi 27 août 2020 – Lisi YAO
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Commentaires

Bama Amangoua
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Belle initiative.... Et bravo à vous !

Lisi Yao
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Merci mon frère du pays de Kwame ?

KOTCHI FREDERIC
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Ce fut une belle expérience de plus en formation. Grand merci à la FES et aux auditeurs dans leur ensemble qui ont rendu d'une manière ou d'une autre ce rassemblement inoubliable.

Lisi Yao
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Yeah ! Merci de ton amitié KOTCHI ☺️