La Convention de la Société Civile Ivoirienne identifie 5 axes pour son plaidoyer dans la lutte contre les changements climatiques

Article : La Convention de la Société Civile Ivoirienne identifie 5 axes pour son plaidoyer dans la lutte contre les changements climatiques
Crédit: Lisi YAO
27 avril 2022

La Convention de la Société Civile Ivoirienne identifie 5 axes pour son plaidoyer dans la lutte contre les changements climatiques

La Convention de la Société Civile Ivoirienne (CSCI) a identifié 5 axes pour son plaidoyer dans la lutte contre les changements climatiques en Côte d’Ivoire. Ceux-ci découlent des principaux problèmes sur le chemin de la lutte contre les changements climatiques.

L’insuffisance de décisions, lois et déclarations

La CSCI regrette entre autres l’absence de décret d’application de la loi de 2017 sur le littoral.

La loi N°378 du 02 juin 2017 est relative à l’aménagement, à la protection ainsi qu’à la gestion intégrée du littoral ivoirien. Elle vise la préservation des zones côtières en Côte d’Ivoire. Force est cependant de constater que malgré son adoption, les choses n’évoluent pas considérablement dans le sens souhaité.

La prise en compte insuffisante de populations impactées par les effets du changement climatique  

La CSCI déplore une prise en compte insuffisante du genre, de l’inclusion des personnes handicapées et des communautés impactées de manière générale dans les projets de lutte contre le changement climatique. Elle invite donc les autorités ivoiriennes à compter les femmes, les jeunes ainsi que les personnes en situation de handicap dans les politiques et programmes de lutte contre le changement climatique.

Labsence de plan climat

Les résultats des études de la CSCI présentent une carence de plan climat au niveau des régions et districts en Côte d’Ivoire. Si le champ d’action du projet Benkadi est considérable, la Côte d’Ivoire a en outre besoin d’un plan climat adapté aux régions et districts sur l’étendue du territoire national.

Le faible respect des engagements pris dans la lutte contre le changement climatique

« De 16 millions d’hectares en 1960 nous sommes aujourd’hui à 2 millions, en 2022. Face à cette réalité, l’Etat a pris des engagements pour préserver la forêt, notamment les aires protégées. Ce sont les parcs nationaux qui ont plus de couverture forestière. Ils constituent 65 % du couvert forestier. Malheureusement, les aires protégées qui nous préservent des gaz à effet de serre subissent des agressions avec l’orpaillage et l’agriculture extensive », explique madame De Laure Nesmon Pie, experte communication et plaidoyer pour le projet Benkadi. Le tableau montre que les voyants sont toujours au rouge. La Côte d’Ivoire doit prendre la pleine mesure de ses devoirs dans la lutte contre le changement climatique. Ainsi pourra-t-elle éviter la catastrophe qui pointe à l’horizon.

L’occupation et l’exploitation illégale des parcs nationaux

C’est l’un des problèmes en Côte d’Ivoire. La CSCI entend bien faire sa part pour contribuer à sa résolution. Pour y arriver, elle va sensibiliser les populations vivant dans plusieurs régions. Il s’agit spécifiquement de celles qui abritent 7 principales aires protégées du pays. Rappelons que trois aires protégées en Côte d’Ivoire font partie du patrimoine mondial de l’UNESCO. Ce sont :

  • le parc national de la Comoé ;
  • le parc national de Taï ;
  • la réserve intégrale du Mont Nimba.

La CSCI a organisé un atelier de validation de ses stratégies de plaidoyer, de communication et genre ce 26 avril 2022 à Abidjan. Notons que ces stratégies sont validées sous réserve de la prise en compte des recommandations faites lors de l’atelier.

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